Alors que les populations de Bakel et de l’est du Sénégal sont durement frappées par des inondations catastrophiques, l’arrestation de Bougane Gueye Dany, leader de la coalition « Samm Sa Kaddu », suscite une vague d’indignation à travers le pays. Ce dernier, en route pour apporter une aide humanitaire aux sinistrés, a été arrêté sous un prétexte fallacieux, accusé de « refus d’obtempérer » par la gendarmerie nationale. Les Bakelois, qui attendaient désespérément ce soutien, réclament aujourd’hui sa libération et dénoncent une manœuvre politique du pouvoir en place.
Un soutien aux sinistrés bloqué sous des accusations infondées
Bougane Gueye Dany, accompagné de plusieurs membres de sa coalition, se dirigeait vers Bakel pour venir en aide aux populations sinistrées. Ce geste de solidarité a été brutalement interrompu à 12 kilomètres de la ville, où les forces de l’ordre ont bloqué son cortège sans raison apparente. La gendarmerie a avancé le motif de « refus d’obtempérer », une accusation rapidement démentie par les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, montrant que Bougane et ses compagnons s’étaient arrêtés de leur plein gré, prêts à poursuivre leur route à pied.
Le prétexte invoqué pour justifier cette arrestation apparaît clairement comme une tentative de répression politique. Bougane Gueye Dany n’a commis aucun acte de rébellion ni d’insurrection. Loin de forcer un barrage, il avait uniquement pour objectif d’apporter une aide concrète aux populations abandonnées par l’État.
Les Bakelois, durement touchés par les inondations et les pertes matérielles, attendaient avec espoir l’arrivée du convoi humanitaire de Bougane Gueye Dany. Leur déception face à son arrestation a rapidement fait place à une colère légitime. Les habitants de la région ont réclamé sa libération immédiate, dénonçant un régime qui, au lieu de venir en aide aux sinistrés, réprime ceux qui tentent d’agir en leur faveur.
De nombreuses figures de l’opposition et de la société civile se sont jointes à cet appel. Barthélémy Diaz, tête de liste de la coalition « Samm Sa Kaddu », a condamné cette arrestation lors d’une intervention médiatique, qualifiant cet acte de « manipulation politique grossière ». Le leader de « Jamm ak Ñiariñ », Amadou Ba, a également dénoncé « une violation des libertés démocratiques fondamentales » et appelé les autorités à respecter le droit de circuler librement.
Un prétexte dénoncé par la société civile
Le mouvement « Geum Sa Bopp » et d’autres acteurs politiques n’ont pas tardé à réagir face à ce qu’ils considèrent comme une instrumentalisation des forces de sécurité. Selon un communiqué de « Geum Sa Bopp », Bougane Gueye Dany n’a jamais forcé un quelconque barrage, et les accusations portées contre lui ne sont qu’un écran de fumée pour cacher la véritable intention du régime : empêcher une opposition crédible d’agir dans l’intérêt du peuple.
La société civile s’est également fortement mobilisée. Seydi Gassama, d’Amnesty International, a exprimé son indignation, qualifiant l’arrestation de « mesure disproportionnée » dans un contexte pré-électoral déjà tendu. Alioune Tine, président de l’Africajom Center, a pour sa part appelé à la libération immédiate de Bougane Gueye Dany, soulignant qu’il est inadmissible de réprimer un leader politique sous prétexte d’une prétendue infraction qui n’a pas lieu d’être.
Les populations sinistrées de Bakel et de l’est du Sénégal continuent de souffrir dans l’indifférence des autorités publiques, alors que celles-ci préfèrent s’attaquer à l’opposition plutôt que de répondre aux besoins urgents de leurs citoyens. Face à ce drame humanitaire, des leaders politiques comme Bougane Gueye Dany se sont mobilisés pour apporter aide et soutien. Son arrestation, jugée arbitraire, ne fait qu’exacerber les tensions et détourner l’attention des véritables priorités du moment.
Les Bakelois, ainsi que plusieurs personnalités politiques et de la société civile, appellent à une réponse immédiate des autorités pour non seulement libérer Bougane Gueye Dany, mais également pour faire face à la crise humanitaire que traverse la région. Les appels à la solidarité nationale se multiplient, rappelant que le moment est venu de faire preuve de dépassement et de se concentrer sur les besoins réels des populations.
Le Sénégal doit se recentrer sur l’urgence humanitaire, pacifier le climat politique et garantir que l’élection législative à venir se déroulera dans un cadre respectueux des libertés.