Madame Niabaly Amie Sakho Maîtresse sage-femme au CHRZ citée en exemple et honorée par ses pairs les autorités, les populations…

Trente six (36) ans de bons et loyaux services pour la nation sénégalaise, dont 32 passés à au centre hospitalier régional de Ziguinchor (CHRZ) à la maternité, et surtout au chevet des populations. Madame Niabaly Amie Sakho y est admise à faire valoir ses droits à la retraite. Reconnaissante de son mérite, de son’ sérieux, sa rigueur et son abnégation son ouverture, ses pairs ont tenu à l’honorer vivement. La cérémonie de SARGAL de la Maîtresse Sage-femme Amie Sakho a eu lieu ce Samedi 30 Novembre 2024, au Conseil Départemental rempli comme un oeuf. Les autorités sanitaires, les infirmières, les sages-femmes, les matronnes, des hommes de santé, les parents des deux familles, la population sont venues en masse lui témoigner leur reconnaissance.


Mme Niabaly Amie Sakho ancienne maîtresse sage-femme à la maternité du centre hospitalier régional de Ziguinchor d’expliquer. « En effet la maternité a fait bloc par la solidarité par l’union, la générosité pour honorer son départ à la retraite. Je ne peux pas à dire les mots que je ressens aujourd’hui parce que je ne pensais pas à une telle fête. Déjà le lieu nous on le faisait au niveau de l’hôpital mais elles ont décidé de la faire dans la salle du conseil départemental par leur générosité, je ne m’attendais pas à ça. Mais je crois que c’est surtout l’union qui réside dans la maternité surtout leur générosité. Tout le personnel de la maternité vraiment je ressens autre chose. Concernant mon parcours déjà ce que je dis aux femmes c’est je suis fière d’être sage-femme d’abord parce que c’est un métier que j’ai tellement adorée que j’ai pas voulu changer. J’ai pas voulu faire autre chose que sage-femme parce que la profession de sage-femme, faire naître des enfants la joie que ça procure aux familles, je me dis je ne peux pas changer je ne peux faire que sage-femme », a t-elle fait savoir.
Revenant sur son parcours, elle se réjouit: »J’ai fait trente quatre (34) ans de service et trente deux (32) ans au centre hospitalier régional de Ziguinchor. Je suis parmi les doyennes aujourd’hui j’étais là plus ancienne aujourd’hui donc j’ai fait un parcours je ne sais même pas ce que j’ai fait si apprécié par les gens. Mais moi je dis je suis toujours fière d’être sage-femme. Le bonheur que les gens ressentent à la naissance d’un bébé, ce qu’ils ne savent pas c’est que nous sages-femmes qui ressentons le plaisir d’abord avant les familles. Quand on dit à une personne ta femme ou ta fille a accouché ou une autre personne ce bonheur nous sommes toujours pressées de le dire aux gens surtout quand il s’agit d’une bonne nouvelle bien qu’il existe parfois de mauvaises nouvelles et c’est pas facile de les dire. C’est la vie mais ça aussi c’est nous qui le pleurons d’abord avant la famille », a t-elle déclaré.


« Quand on venait ici en 1992, il y’avait pas de gynécologue , pas de pédiatre, pas de réanimateur c’est les infirmiers qui nous servaient de chirurgiens. Et vous la sage-femme vous étiez la gynécologue, la pédiatre, le réanimateur, il y’avait pas assez de structure. Kolda n’avait pas d’hôpitaux, Sédhiou n’en avait pas, il y’avait pas l’hôpital de la paix. L’hôpital régional c’était juste une antenne chirurgicale, on y a mis une maternité et c’est resté tel. Donc toute la région référait sur Ziguinchor dans ces conditions. Donc aujourd’hui si nous en sommes là avoir des gynécos, des réanimateurs, des pédiatres nous nous en réjouissons. Parce que ça nous a aidé à diminuer le taux de mortalité, le taux de mortinatalité. Donc ce que nous disons aux sages-femmes, aux gynécologue d’essayer c’est de prendre la relève et elles sont sur cette voie. Parce qu’à l’hôpital régional tout le monde sait la charge de travail et ce que les gens disent sur moi c’est ce que font ces gens qui sont derrière moi. Toutes ces femmes descendent à 19 heures ou 29 heures quand elles passent la journée et à 10 heures du matin quand elles passent la nuit. Et dans cette lancée, nous tirons le chapeau à nos maris qui sont aussi des sages-femmes parce qu’ils nous accompagnent, peste t-elle avant d’inviter ses pairs à tout faire pour soulager les populations locales qui comptent sur elles, qui fondent leur espoir sur elles.
Plusieurs témoignages ont été faits à son encontre. Gora Diagne au nom du Directeur de la structure et directeur intérimaire Depuis que nous la connaissons, elle est restée constante dans la paix, travailleuse, respectueuse, et pour sa personnalité elle est une vraie lionne. Elle se laisse pas marcher dessus, c’est une grande dame rigoureuse », a t-il témoigné.
Madame Dramé Mariama Bâ de lui emboîter le pas au nom de l’association des sages-femmes d’état du Sénégal antenne régionale de Ziguinchor dont elle est la présidente: » Nous tenons à exprimer nos plus sincères gratitudes pour le travail exceptionnel que vous avez eu à accomplir dans cette région. Votre engagement, votre dévouement, votre professionnalisme, votre disponibilité envers les populations. Et votre collaboration dans faille avec les sages-femmes étant maîtresse sage-femmes du CHRZ, avec les populations. La région de Ziguinchor est fière de vous car vous avez eu à relever des défis, surmonter des obstacles et réaliser des succès pour le succès de ce système sanitaire. Votre guidance et votre avis ont été precieux pour moi depuis que je suis à la tête de cette association », a t-elle témoigné.
Docteur Ndoye chef de service maternité CHRZ d’appuyer: » Madame Niabaly Amie Sakho fait partie de ceux qui m’ont accueilli au service, nous avons eu un bon compagnonnage. Elle est ma référence donc je l’associe à tout ce que je fais. Elle me conseille, et je peux dire que si le service est arrivé à ce point, c’est en grande partie grâce à elle. Donc la maternité est un service où tout le monde est apprécié de par votre entente et le travail. Et tout ça c’est grâce à madame Niabaly Amie Sakho, qui travaille dans le professionnalisme, son engagement. Elle a sacrifié tout son temps pour le travail et avec engagement », a t-il fait savoir.
Ousmane Sakho au nom de la famille de souligner qu’ils savent d’où la maîtresse sage-femme madame Niabaly Amie Sakho tient ses vertus et ce caractère. Pour la famille va, elle reste cette aiguille précieuse dont rêve toutes les familles, dont le rôle est de raccommoder, de réparer, de faire en sorte que les relations entre les fils et les filles de cette famille puissent être une et indivisible. Elle est cette qui a finit de mettre sa famille devant toute chose », a t-il ajouté.
Dr Niabaly pharmacien épouse de Amie Sakho de rendre un vibrant hommage aux travailleuses et travailleurs du service de la maternité. Vous avez organisé et rehaussé la cérémonie d’une collègue madame Niabaly après tant d’années dans vos services. Je peux dire sans hésiter qu’elle a rempli pleinement son contrat de travail auprès des malades et a une fin de carrière, de retraite très honorable. Vous ne vous êtes pas trompés de personne ce les témoignages l’ont confirmé. Chaque fois elle est collée à son téléphone pour des sollicitations. Dès fois elle se rend à l’hôpital la nuit pour subvenir aux besoins des malades. Elle a fait un parcours sans faute, elle a été recrutée par l’état du Sénégal en tant que sage-femme, elle a plafonné maîtresse sage-femme quelle belle carrière. Nous sommes là pour fêter sa retraite mais moi je dis non, une personne de la santé n’est jamais à la retraite. Les gens auront toujours besoin de vous, des conseils, des soins et des interventions auprès des malades », a t-il conclu.


Ibrahima GOUDIABY