El Hadji Wack Seck sur l’arrestation de Samuel Sarr: « Il y’a un acharnement et une violation manifeste des principes d’équité et de justice »

L’arrestation de Samuel Sarr, ancien ministre de l’Énergie et Directeur Général de West African Energy (WAE), continue de susciter l’indignation. Selon El Hadji Wack Seck, ex agent en service à la centrale de Sendou, derrière cette affaire, qui oppose des actionnaires dans un conflit purement civil, se cache un acharnement politique et une violation manifeste des principes d’équité et de justice. Voici une contribution qu’il a fondu sur cette affaire. 

L’essence même de ce dossier repose sur un différend entre actionnaires concernant la gestion de la centrale électrique de Cap des Biches, un projet monumental ayant mobilisé plus de 250 milliards de FCFA, dont la majorité a été levée grâce à Samuel Sarr. Cependant, malgré l’existence de rapports d’audit, aucune preuve de détournement n’a été apportée. Les accusations se limitent à des « dépenses non justifiées », une nuance essentielle qui écarte toute malversation criminelle. 

Au lieu d’explorer une voie de conciliation, comme il est d’usage dans les conflits commerciaux, certains actionnaires, en collusion avec des forces obscures, ont choisi la voie de l’affrontement judiciaire. Pire encore, alors que Samuel Sarr avait déposé une plainte légitime, seule celle de ses détracteurs a été instruite, révélant un traitement partial de l’affaire.

Samuel Sarr a toujours collaboré avec la justice, remettant preuves et documents aux enquêteurs. Avant son départ pour Dubaï, aucune interdiction de quitter le territoire ne lui avait été notifiée. Informé de son arrestation imminente, il a néanmoins choisi de revenir au Sénégal, preuve de sa bonne foi. Pourtant, son incarcération, décidée en son absence, reflète un abus de pouvoir et une atteinte grave à ses droits. 

Cette détention arbitraire menace également l’avenir de la centrale, un projet clé pour la souveraineté énergétique du Sénégal. Les partenaires internationaux, inquiets, n’ont reçu aucune réponse des autorités, accentuant le risque de perte de confiance dans les investissements privés sénégalais. 

Parmi les accusateurs, certains ont largement profité des exonérations sous l’ancien régime. Aujourd’hui, ils s’érigent en défenseurs de la justice, oubliant leurs propres pratiques douteuses. Ce paradoxe soulève des interrogations sur les réels objectifs de ces attaques : défendre un intérêt collectif ou évincer un entrepreneur visionnaire pour s’approprier son projet ? 

Pour garantir la transparence et la crédibilité de cette affaire, Samuel Sarr doit recouvrer sa liberté afin de collaborer pleinement avec la justice. Son maintien en détention est une entrave à la vérité et une atteinte à l’image du Sénégal en tant qu’État de droit. 

Cette affaire est un test pour la justice sénégalaise. Libérer Samuel Sarr, c’est non seulement respecter ses droits, mais aussi permettre une enquête impartiale et préserver un projet stratégique pour l’avenir énergétique du Sénégal.