L’avocat Me El Hadji a continué, lundi, à réclamer la lumière sur la mort en détention de Bassirou Diop, un des préposés à la sécurité de la coalition Sam Sa Kaddu lors des élections législatives du 17 novembre.
‘’Nous déplorons cette mort enregistrée parmi nos clients et nous demandons aux instances internationales et organisation des droits de l’homme de la dénoncer’’, a-t-il déclaré à des journalistes après l’annonce du verdict des 80 préposés à la sécurité de la coalition Sam Sama Kadu ce lundi.
Bassirou Diop un des inculpés pour des faits de violences sur des marchands est décédé en prison ‘’d’une mort naturelle’’ le 7 décembre selon une source officielle.
Le tribunal de Grande instance, dans son délibéré a déclaré l’action publique éteinte pour son cas. ‘’Bassirou Diop a des droits, c’est un être humain et il est mort en détention’’, a martelé son avocat qui veut que cette mort soit élucidée.
Selon Me. Diouf, »le certificat de genre de mort parle de contusion au niveau de la tempe droite, la question étant de savoir ce qui est à l’origine de cette contusion ».
L’autopsie ne conclut pas à une mort naturelle mais évoque des problèmes cardiaques, a-t-il dit en soulignant qu’un sujet cardiaque peut mourir d’une crise cardiaque s’il reçoit un coup.
Me Diouf a affiché sa volonté d’interjeter appel estimant que ses clients n’ont rien fait de si grave pour mériter une condamnation.
Le tribunal de grande instance de Saint-Louis (nord) a condamné à trois ans de prison ferme trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu », poursuivis pour des actes de violence sur des marchands.
La juridiction a prononcé également d’autres peines allant de deux ans, dont six mois ferme, à trois ans, assortis de deux ans ferme, à l’encontre de certains des prévenus dans cette affaire qui remonte à la campagne électorale des législatives du 17 novembre dernier. D’autres mis en cause ont été relaxés.
Au titre des dommages et intérêts, les parties civiles recevront des sommes allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.
Les faits pour lesquels les prévenus ont comparu remontent au 11 novembre dernier. Ce jour-là, des heurts avaient éclaté entre des marchands ambulants de Sor, un quartier de Saint-Louis, et la garde rapprochée de la coalition « Samm Sa Kaddu ».
Ces échauffourées se sont produites alors qu’une caravane de cette coalition de l’opposition sillonnait les rues de ce quartier, à quelque jours du scrutin des législatives du 17 novembre.