La communauté internationale, à l’instar du Sénégal, a célébré la Journée Internationale de Tolérance Zéro à l’égard des Mutilations Génitales Féminines (MGF), un événement d’une importance capitale pour l’éradication de cette pratique néfaste. Cette année, la cérémonie s’est tenue sur l’esplanade de la Mairie de Grand-Yoff, à partir de 15 heures, avec pour thème central : « Accélérer le rythme : renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines ».
La cérémonie a été présidée par Monsieur El Hadji Ndiogou Diouf, Secrétaire général du Ministère de la Famille et des Solidarités, représentant Madame Maimouna Diaye, Ministre de la Famille et des Solidarités. Ce moment solennel a vu la participation des autorités locales, des représentants des Nations Unies, des organisations de la société civile, ainsi que des acteurs communautaires engagés dans la lutte contre les MGF.
Un engagement renouvelé pour l’éradication des MGF
Lancé en 2012 par l’Assemblée générale des Nations Unies, le 6 février est désormais une journée mondiale de mobilisation pour l’abandon des mutilations génitales féminines. Ce fléau touche aujourd’hui plus de 200 millions de femmes et de filles dans le monde, avec des conséquences dramatiques sur la santé, le bien-être et les droits des victimes. Au Sénégal, les dernières données de l’enquête démographique et de santé de 2023 révèlent une baisse de la prévalence des MGF, passant de 25% en 2019 à 20,1% chez les femmes de 15 à 49 ans. Toutefois, les statistiques montrent que dans certaines zones urbaines, la pratique perdure, soulignant la nécessité d’intensifier les actions pour éradiquer cette pratique.
Le Sénégal, sous la direction éclairée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE, s’engage résolument dans la promotion de la protection des femmes et des filles. Le Ministère de la Famille et des Solidarités, avec le soutien de partenaires techniques et financiers, a adopté une stratégie nationale pour l’abandon des MGF, avec pour objectif d’atteindre un « Sénégal sans MGF » d’ici 2030.
Renforcer les alliances et actions concrètes
Le thème de cette année, « Accélérer le rythme : renforcer les alliances et créer des mouvements pour mettre fin aux mutilations génitales féminines », appelle à une mobilisation accrue de tous les acteurs : autorités, leaders communautaires, médias, associations, et jeunes. Les actions de sensibilisation doivent se multiplier à tous les niveaux pour amorcer un changement profond des comportements et des normes sociales. Cela inclut notamment la formation des acteurs locaux, le renforcement des initiatives communautaires de prévention, et l’adoption de chartes par les collectivités territoriales en faveur de l’abandon des MGF.
Les acteurs de la société civile, les organisations internationales et les autorités locales, réunis à Grand-Yoff, se sont engagés à soutenir cette cause essentielle pour garantir une société plus équitable et juste. Un travail de synergie est nécessaire, impliquant également une coopération sous-régionale pour lutter contre les MGF dans les zones frontalières.
Le Ministère de la Famille et des Solidarités met un accent particulier sur la nécessité de fournir aux filles et aux femmes les outils nécessaires pour se défendre contre cette pratique. L’accès à l’éducation, aux services de santé, et à des informations pertinentes est essentiel pour permettre à ces dernières de jouir pleinement de leurs droits.
La lutte contre les mutilations génitales féminines est une priorité nationale et internationale. L’événement de ce jour à Grand-Yoff a marqué un engagement renouvelé dans cette lutte, avec un appel fort à l’unité pour accélérer le changement et garantir un avenir où les femmes et les filles vivront dans un environnement exempt de violences et de discriminations. Les efforts conjugués de tous permettront d’atteindre l’objectif ultime : un Sénégal sans MGF d’ici 2030.