Siméon Faye secrétaire général de la section Syntras du centre hospitalier régional de Ziguinchor (CHRZ).

« L’hôpital régional de Ziguinchor est plus malade que les malades qu’il est entrain de faire traîter »

Dixit Siméon Faye face à la presse, à l’issue de leur assemblée générale tenue ce Mercredi 19 Février 2025, en prélude au dépôt d’un préavis de grève qu’ils disent avoir déposé au niveau de la direction et au niveau des autorités. »C’est une vérité absolue, une vérité crue toutes les sensibilités au niveau de l’hôpital régional de Ziguinchor souffrent. Parce que tout simplement nous avons une direction qui, malgré tout ce qu’on puisse dire aussi est gérée par quelqu’un qui n’est pas un élément un pur produit de la santé.Ayant donné les documents aux autorités, ayant fait plusieurs correspondances aux autorités administratives régionales et nationales, nous osons déclarer ouvertement que tout ce qui adviendrait au niveau du centre hospitalier régional de Ziguinchor, en termes de blocage ou de non fonctionnement correcte de la structure serait de la seule responsabilité du ministère de la santé. Qui est ministère de tutelle qui est au courant de ce qui se passe », a brandi Siméon Faye. Il avertit que cette fois-ci ce préavis est passé de 23 à 28 points. Et la majeure partie de ces points sont des points qui jusque là qui n’ont pas été résolus, qui sont revenus. « Et qui d’année en année comme tout le monde connaît le mode fonctionnement de l’hôpital, des problèmes ne manquent pas de ressurgir. C’est pourquoi le préavis de cette année est de 28 points mais les faits marquants dont nous voudrons tenir informé l’opinion nationale et internationale par rapport à ce qui se passe au niveau de la structure, c’est qu’on a délivré un mémorandum à Monsieur le Premier Ministre. Et ce même mémorandum a été adapté au moment nistre de la santé et de l’action sociale juste pour lui montrer ce qui se passe au niveau de la structure. Et donc par rapport à ces points non seulement il y’a la lancinante question du fonctionnement de la structure sur le plan administratif tant que financier aussi », a t-il martelé avant de d’accentuer: »Parmi ces points il y’a un qui est saillant qui marque les esprits à travers le recrutement tout azimut du Directeur malgré qu’il crie à tue-tête sur toutes les plateformes que l’hôpital régional de Ziguinchor est une structure qu’il a héritée qui est financiérement malade. Mais ce que nous avons remarqué ne serait-ce que pour donner l’exemple dans le budget de 2025, le directeur est entrain de procéder par des recrutements qui ne sont pas prévus dans le budget. Ne serait-ce que son service à savoir la direction où il a recruté une dame qui n’est pas du tout diplômé et qui même pas encore fait quatre ans au niveau de la structure. Là où il a laissé en rade des stagiaires qui ont fait plus de quinze années de travail sans arrêt », a t-il dit.
Il poursuit : »Au niveau du laboratoire, la gestion népotique dont je parle toujours, il a enrôlé et actuellement au moment où je vous parle le contrat de cette dernière est sur la table de l’inspecteur du travail pour un contrat à durée indéterminée (CDI). Cette dernière également n’a pas encore fait deux ans au niveau de la structure et elle était titulaire d’un contrat de prestation de service. On l’a pas fait passer par un contrat de CDD et directement on l’a bombarde directement CDI. En dehors de ça et c’était pas prévu dans le budget il y’a le service de la cardio là au moins on comprend un peu. Nous n’avions qu’un seul médecin radiologue et cette dernière aussi a des problèmes de santé, ce qui fait très souvent son absence impacté dans le fonctionnement du service. Donc on nous aurait promis le recrutement d’un cardiologue par le ministère ou la fonction publique mais en attendant qu’ils se prononcent, nous avons jugé nécessaire de signer le contrat à ce médecin afin que le service puisse continuer à fonctionner ».
Il fait noter : »Mais ce qui nous dérange dans tout ça, nous sommes pas contre le recrutement d’un médecin au niveau de ce service mais c’est la manière. L’une des choses qui ont poussé à convoquer ce point de presse, nous avons un problème de salubrité au niveau de l’hôpital. Au moment où je vous parle, depuis hier comme si on se l’était entendu, nonobstant la grève générale des médecins du Sénégal, le service qui s’occupe du nettoiement de l’hôpital est en grève pour défaut de paiement de leurs salaires depuis mardi dernier. Raison pour laquelle nous attirons l’attention des autorités. Parce que je ne sais pas l’hôpital est une structure qui doit travailler dans les conditions d’asphyxie les plus rigoureuses. Mais quand des gens sont obligés de travailler dans de la saleté. Et cela va en droite ligne avec des contradictions par rapport à la qualité des soins au niveau de la structure. On ne peut pas travailler sur des bases qui ne sont pas saines, parce que tout simplement les techniciens de surface sont en mouvement d’humeur présentement » , AA t-il pesté.
Par rapport aux 28 points, il met l’accent particulièrement sur les années de carrière des contractuels de la structure « qui, à travers leurs déclarations au niveau l’Ipres ne prend pas en compte les années de carrière de ceux de la structure. Alors que dans les contrats et DMT, y compris dans les bulletins de salaires, on a pris en compte l’ancienneté de ces gens au moment de leur signer des CDI. Au niveau de la déclaration ils ont juste pris en compte la date de signature de contrat. Ce qui fait que la quasi totalité au niveau de cette structure vont perdre dix années de leur carrière qui sont pourtant pris en compte dans leurs contrats et leur bulletin de salaire. Mais comme l’Ipres est un régime déclaratif, elle ne peut prendre en compte que ce qui était déclaré, qui lèse le personnel pour une dizaine d’années. L’autre point c’est par rapport aux retraités de la structure qui avaient signé des contrats dans le cadre du décret 74347 du 12 Avril 1974. Autrement dit le décret des non fonctionnaires, ces agents devraient bénéficier d’un avancement dans leur carrière tous les deux ans. Ils ont signé des contrats en 2003. D’aucuns sont partis à la retraite et depuis l’hôpital est resté pas moins de 05 à 06 années dans pour autant que l’Ipres ne leur ai payé leurs pension s de retraite. Et pour quelqu’un qui pouvait compter sur son bulletin de salaire, si vous ne recevez pas votre pension ou un autre avantage, vous vivez dans la précarité. La raison pour laquelle nous faisons face à la presse aussi, c’est que nous travailleurs contractuels de la structure c’est cette même situation que nous allons. Parce que l’hôpital tout simplement traîne une ardoise de 500 millions de dettes vis à vis de l’Ipres. Parce que la priorité de l’hôpital c’était de payer les salaires et de faire fonctionner la structure. Mais pas de payer les charges du personnel, les charges sociales du personnel tant au niveau de l’Ipres qu’au niveau de laissé de sécurité sociale. Ce qui a causé la dette de 500 millions et une dette à travers laquelle aussi nous en appelons à l’état du Sénégal. Ils l’ont fait pour l’hôpital général de grand Yoff (HOGY), nous demandons qu’il vienne au secours aux personnels contractuels de l’hôpital régional de Ziguinchor. Cette de trouver des solutions pour payer cette fameuse dette de l’Ipres. Il y’a aussi la régularisation des stagiaires au niveau de cette structure ».

         Ibrahima GOUDIABY