Autonomisation des femmes et lutte contre les types de violences scolaires à Ziguinchor: Les femmes investissent les établissements scolaires de la commune

Dans le cadre de la semaine dédiée à la célébration de la journée internationale des droits des femmes prévue le 08 Mars 2025, celles de de la région ont organisé plusieurs activités dans des établissements scolaires de la commune. Elles rentrent dans le thème de l’autonomisation des femmes et de la lutte contre les violences dans les écoles.

Madame GOUDIABY Diabou Mané secrétaire générale du comité consultatif régional par ailleurs coordonnatrice du comité consultatif communal, trésorière du 08 Mars 2025.  » Nous sommes à l’école Matar Diémé pour donner une enveloppe symbolique au trois lauréats en guise de récompense. Le thème de cette année l’autonomisation des femmes, reflète sur les dessins présentés par les enfants et sur tous les dessins, on a vu des femmes qui s’activent autour de leurs activités. Peut-être tout n’est pas rose mais nous souhaitons que d’ici des années que nos enfants en bénéficient au même pied d’égalité, l’équité, l’égalité et dans tous les secteurs de développement », a t-elle déclaré.
Bacary Sidi Ndiaye directeur régional du Développement Communautaire et de la Promotion de l’équité pôle Casamance de préciser: » Les femmes de la Casamance ont mené deux activités consécutives dans le cadre de la semaine de la femme à l’école élémentaire Matar Diémé sis au quartier Kandialang le Mercredi 06 Mars 2025 et le Jeudi 06 Mars de la même année au lycée Saint-Charles Lwanga où les élèves ont invité ceux du lycée Peyrissac, des écoles élémentaires Badara Konté et Marie Affinko Diatta. Pour l’école Matar Diémé, il s’agissait d’un concours de dessins dont le thème est l’autonomisation des femmes et des filles. Et pour le lycée Saint Charles Lwanga, le thème est : »Les violences en milieu scolaire, causes, conséquences et solutions ».
« Donc nous nous sommes dit que les enfants notamment les filles font partie intégrante du thème de cette année qui renvoie à l’autonomisation des femmes. Mais également à leur droits. Nous nous sommes dits que les droits des enfants à l’école ne sont pas souvent respectés. C’est la raison pour laquelle le comité d’organisation de cette semaine a jugé de faire de ces enfants notamment des filles des parties prenantes. Cela commence par leur prise de parole, leur conception du thème, des avis et des recommandations que les élèves eux-mêmes même si c’est des adolescents ont voulu lui donner », a t-il affirmé.
Pour l’école Matar Diémé chez les jeunes élèves, c’est un concours de dessins portant sur le thème qui a été organisé. « On aurait pu prendre la poésie ou une autre forme d’expression mais nous nous sommes dit même si le dessin est de plus en plus laissé en rade, est traité en parent pauvre dans les établissements scolaires, il n’en demeure pas moins qui permet à l’enfant de s’exprimer de façon naturelle. De façon spontanée mais également de façon exhaustive. Donc c’est compte tenu de tout cela que nous avons lancé ce concours de dessins qui a vu la distinction de trois jeunes élèves dont les dessins ont renvoyé à l’autonomisation des femmes à l’autonomisation économique de la femme. C’est ainsi une façon de les mettre à contribution à la célébration de la semaine de la femme et des filles. A la semaine de la femme dont l’aboutissement sera le 08 Mars 2025 question de célébrer la journée internationale de la femme », a t-il indiqué.
« Il s’agit de libérer la parole, de laisser la parole aux élèves du lycée Saint Charles Lwanga, qui ont invité ceux du lycée Peyrissac et des écoles élémentaire Badara Konté et Marie Affinko Diatta. C’est ainsi qu’ils se sont prononcés sur les nouvelles formes de violences que nous constatées en milieu scolaire. « C’est des violences qui partent du harcèlement sexuel à la relation pédagogique entre l’élève et l’enseignant qui est souvent grosse de frustration, en Assane par l’utilisation des réseaux sociaux qui font que les relevés sont de plus en plus exposés. Il y’a pas longtemps nous avons vu dans un collège de Ziguinchor des élèves utiliser des réseaux sociaux pour insulter le corps enseignant », a t-il ajouté. Selon lui c’est surtout pour juguler ce phénomène, pour apporter des remèdes à cela que la parole a été donnée aux élèves, qui n’ont pas manqué de donner de fortes recommandations. « Il s’articulent autour de trois axes. La première série de recommandations concerne la relation entre l’école et les familles. On s’est dit qu’en amont dans les familles si une certaine éducation, une communication est établie entre l’école et la famille, on pourrait limiter la violence quel que soit son type. L’autre recommandations venue des enfants c’est le contenu des programmes. Ils ont constaté que contrairement à leurs grands parents, dans l’emploi du temps ne figurent plus de disciplines comme l’éducation civique, morale et sanitaire. Donc la prise en compte de ces disciplines ne serait-ce que par les textes ou bien d’autres disciplines pourraient amener les enfants à être beaucoup plus calme à être des acteurs de la paix. L’autre grande recommandation consiste à la sanction effective du harcèlement sexuel dont certains élèves disent être victimes de la part de leurs professeurs. Dans chaque pôle territoire ils sont au nombre de huit. Concernant la semaine de la femme, dans chaque territoire doit jaillir un rapport relatif à cette célébration. C’est ainsi avant de rendre ce rapport au niveau central, nous allons intégrer ces recommandations qui nous viennent des élèves dont le théme prend intégralement en charge », a poursuivi monsieur Bacary Sidi Ndiaye.
Jules Sabinou directeur de l’école élémentaire Mactar Diémé, au nom des chefs d’établissements de se réjouir. »Nous voulons à partir des productions des élèves, qu’ils prennent conscience d’eux-mêmes et ils ont quelque chose à donner dans la famille et dans la société pour confirmer la place de la femme. Visiblement les enfants sont contents et motivés avec les récompenses. Et ça va susciter les autres à travailler davantage à se surpasser lors des prochaines éditions », a t-il soutenu.

                Ibrahima GOUDIABY