Les villes de Ziguinchor et de Sédhiou seront bénéficiaires du Projet d’Accélération de l’Assainissement et d’Hygiène Inclusif (PAAHIS). D’un montant de 40 milliards de Francs CFA, ce projet qui interviendra dans 8 villes sera matérialisé par la construction de 3 station d’épuration, 10 stations de pompage, le raccordement de 6.800 ménages entre autres pour le volet assainissement collectif. Alors que pour l’assainissement autonome, il est prévu la construction de 3.600 ouvrages d’assainissement autonome, 5 stations de traitements des boues et 90 toilettes publiques. Le financement qui s’élève à 40 milliards de F CFA est en cours de mobilisation auprès de la Banque Islamique de Développement (BID). Le Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Monsieur Séni DIENE s’est rendu dans ces deux villes pour donner un coup d’accélérateur à la finalisation de la construction des ouvrages entamés, il y a quelques années.
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Ziguinchor
Le DG de l’ONAS, Séni Diène sur les chantiers de parachèvement de la construction des ouvrages
La ville de Ziguinchor connaît un renouveau urbain qui mérite d’être accompagné par la construction des ouvrages d’assainissement à l’aune de son urbanisation. C’est la conviction du Directeur Général de l’Assainissement, Séni DIENE qui a effectué une visite de terrain, le vendredi 7 mars 2025. L’objectif, c’est de lever les contraintes de l’achèvement de la construction des ouvrages dont les travaux ont été lancés depuis quelques années.
Une visite à pas charge dans les quartiers de Boudody, Halwar…Le Directeur Général descend sur cette canalisation qui est obstruée à en aval par complexe hôtelier Kadiandouman. Au bout, la délégation marque un arrêt. Qu’est-ce qu’il faudrait faire ? lance le Directeur Général. « Il faut aller de l’autre côté et faire une déviation pour contourner l’hôtel. Ainsi les eaux pluviales pourront facilement rejoindre le fleuve », a proposé le Directeur de la planification et de l’exploitation, Kader Konaté.
Sur l’itinéraire, des eaux noirâtres enlaidissent l’accotement d’une rue. La cause des branchements clandestins des propriétaires des villas qui ont pourtant souscrits aux branchements domiciliaires réguliers. Cette triste réalité fait remonter à la surface l’urgence de boucler le projet entamé depuis 2017 dans la ville de Ziguinchor.
A la lisière d’une zone boisée, l’eau sort d’un regard et forme un ruisseau entre les buissons et les maisons. Ici, la nappe est à moins d’un mètre. « La maison d’en face est humide en permanence. Nous avons informé. Nous saluons la visite du Directeur Général. Nous comptons sur vous pour que des solutions soient trouvées », s’exprime un riverain.
Le décor est parlant. En attendant, la mise en service des ouvrages, le pompage des eaux de la station érigée au sein du siège de l’ONAS de Ziguinchor pourrait réduire les remontées des eaux en aval du réseau. « Je pense Kader, il faudra que l’entreprise pompe de manière régulière les eaux de la station, cela peut aider à atténuer les problèmes », a insisté le Directeur Général de l’ONAS, Monsieur Séni DIENE.
La reprise d’une rue dallée affaissée
L’autre point critique, c’est cette rue affaissée. Sur les lieux, tout s’accorde qu’il faut qu’elle soit reprise : c’est la voie de la prévention de son inondation.
Sur ce point tout comme les autres points noirs de Boudody, ne sont pas une mer à boire. « Boudody est une urgence. La résolution de ces points noirs n’est pas si compliquée. Beaucoup de ces points seront pris en charge avant l’hivernage », affirme le Directeur Général de l’ONAS.
La station d’épuration
Loin des habitations, presque en bordure du bolong, une pelle mécanique déblaie le terrain. Non loin de là, d’autres engins comme ceux chargés du compactage sont immobilisés. Les centenaires peints en couleur blanche faisant office de bureaux de l’entreprise sont aménagés. L’entreprise s’installe peu à peu. « Nous avons commencé à acheminer les machines et d’autres matériels. Nous sommes dans la phase d’installation. Nous démarrerons bientôt les travaux de construction de la station d’épuration », avait l’un des responsables. Ces ouvrages sont inscrits dans le lot du projet. Durant cette phase, une station de traitement des eaux usées, un bâtiment d’exploitation, une piste d’accès large de 5 m seront érigés. Le coût des travaux est estimé à 3 306 697 703 FCFA. L’entreprise va démarrer les travaux au courant du mois de mars.
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Ziguinchor : Halwar, les riverains du ravin magnifient la démarche de l’ONAS
L’acte a été magnifié. Le Directeur général de l’ONAS a longé ce grand ravin du quartier Halwar de Ziguinchor. Lorsqu’il est arrivé sur la partie la plus relevée, un des riverains répondant du nom Habidou Kassé, part à la rencontre du Directeur Général. Il s’est mis à écouter le discours empreint de sagesse de cet homme d’un âge mur. « Monsieur nous saluons votre démarche. Le fait de venir apaise nos cœurs, cela nous rassure. Si vous faites des descentes régulières, cela va éviter que d’autres personnes alimentent des rumeurs », a déclaré Hamidou Kassé. Ses paroles ne laissent personne indifférentes. Leur problème ne sera pas résolu dans les prochains jours. Mais l’ONAS a décidé de construire une canalisation. « Merci monsieur Kassé pour ce que nous venons d’attendre. Nous sommes là pour écouter les populations. L’instruction que nous avons reçue des autorités, c’est d’impliquer les populations dans tout ce que nous faisons. Nous avons un projet qui va résoudre les problèmes de ravinement que connaît ce quartier », a rassuré le Directeur Général de l’ONAS.
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ASSAINISSEMENT DE SÉDHIOU
La finalisation des ouvrages et de belles perspectives se dessinent
L’achèvement de la construction des ouvrages d’assainissement a été le principal point de préoccupation au menu de la visite du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS), Monsieur Séni DIENE. Dans cette ville, l’ONAS projette de mettre en œuvre un autre projet d’envergure.
La visite de terrain du Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) commence à produire des effets. L’entreprise est sous-pression. Désormais, avec la participation de la mairie, le représentant de l’ONAS, elle partagera un planning hebdomadaire. « C’est incompréhensible qu’un projet lancé depuis 2018 que les infrastructures ne sont pas encore mises en service », regrette le Directeur Général de l’ONAS. Son avis est largement partagé par le premier adjoint au maire, Omar Kanté.
Un tour dans les rues de Santassou, Kabeumb, Julescounda…a permis de conforter les autorités de parachever l’œuvre de transformation du cadre de vie. Plusieurs regards ne sont pas couverts. Au quartier Julescounda, une canalisation menant au cimetière est dans une échancrure. « Il faudra remblayer », préconise le Directeur Général. Au bout, à l’intérieur du cimetière, la délégation se rend à l’évidence. Les appréhensions de la réunion à la mairie se confortent. Avec quelques ouvriers, des bouettes étaient sur les lieux, il ne faut pas parier que tout sera fin prêt avant le début de l’hivernage. L’immensité de la tâche est ce cratère mesurant plus d’une dizaine de mètres de profondeur. Son remblai n’est pas une mince affaire.
Quoi qu’il en soit, la finalisation de ce projet ne plus attendre. La visite donne une impulsion et une pression sur l’entreprise. « Nous remercions le Directeur Général de l’ONAS. Nous espérons que les travaux seront terminés au profit des populations », estime le premier adjoint au maire.
Une nouvelle carte de l’assainissement de Sédhiou se redessine. L’ONAS est sur le chemin de renforcer le système d’assainissement avec la clé : l’assainissement des eaux usées. Une réflexion est amorcée pour identifier les sites devant abriter des ouvrages stratégiques.
« Nous sommes en train de préparer un programme d’assainissement des eaux usées. Il nous permettra à terme de faire 52 km de réseau eau usée et la construction de deux stations de pompage ainsi que le raccordement de 1050 ménages à l’égout », a dévoilé Kader Konaté, Directeur des Etudes et de la Planification à l’ONAS.