Dans un communiqué rendu public ce lundi, le parti politique NAATANGE Askan Wi s’est félicité de la posture du Conseil constitutionnel du Sénégal, qu’il qualifie de « rempart républicain face aux dérives politiciennes ». Dans une analyse des événements politiques récents, le parti souligne la résilience de la justice sénégalaise et appelle les autorités à se réconcilier avec l’esprit et la lettre du droit.
Selon le communiqué, le respect du droit ne devrait jamais être perçu comme un événement exceptionnel, mais bien comme la norme dans un État de droit. À cet égard, NAATANGE Askan Wi rappelle que le Conseil constitutionnel a toujours su trancher avec rigueur, indépendamment des attentes partisanes ou des pressions extérieures.
L’affaire Karim Wade, dont la candidature à l’élection présidentielle a été rejetée en raison de sa double nationalité et de contentieux judiciaires non élucidés, est citée comme un exemple de cette fermeté. Malgré des attaques virulentes et des tentatives de manipulation de l’opinion publique, « le Conseil n’a pas tremblé », déclare le parti, saluant une institution fidèle à son serment.
Le parti revient également sur la loi interprétative introduite par l’exécutif, qui visait à renforcer juridiquement la libération de figures majeures de l’opposition comme Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Si la démarche se voulait politique, elle a été jugée inconstitutionnelle. « Une loi, rappelle NAATANGE Askan Wi, ne peut être taillée sur mesure : elle doit rester générale et impersonnelle. »
Dans ce contexte, la validation de la candidature du président Bassirou Diomaye Faye et la fixation responsable de la date de l’élection présidentielle sont, pour le parti, des signes encourageants de la maturité démocratique du Sénégal.
Mais NAATANGE Askan Wi ne se limite pas à une analyse juridique. Le communiqué dénonce aussi l’attitude de certains acteurs politiques, accusés d’instrumentaliser les institutions et de « prendre le peuple en otage » au nom de leurs intérêts électoraux. Le parti appelle ainsi le pouvoir en place à une autocritique profonde et à des actions concrètes pour réparer les injustices subies par les victimes et martyrs de la démocratie sénégalaise.
« Aucune institution n’est plus forte que le peuple », conclut le communiqué. « Et le peuple sénégalais a prouvé qu’il est assez mûr pour défendre, à lui seul, le verdict de la vérité. »