Le collectif des victimes des manifestations politiques de 2021/2024 de Ziguinchor et d’Oussouye étale sa colère

« Nous demandons aux autorités d’arrêter ce que nous pensons le dilatoire et de prêter une oreille attentive aux victimes »

Ont-ils brandit face à la presse le Samedi 03 Mai 2025. Ces derniers de Ziguinchor et d’Oussouye rassemblés autour dudit collectif ont étalé leur déception. Ils ont déploré la situation que les victimes sont entrain de vivre avant d’interpeller les plus hautes autorités de ce pays. Boubacar Mané secrétaire général dudit collectif des deux départements a d’emblée déclaré: »Depuis qu’on a été libéré de la prison, nous avons procédé à un grand recensement, qui aurait abouti à la création d’une plateforme watsapp, en vue de partager les informations. Après cela nous avons convoqué des réunions deux réunions en ligne et une troisième en présentiel, qui aurait abouti à la mise sur pied d’un Gie dénommé « Libérez les énergies ». Au moment de la réunion nous avons inséré dans l’ordre du jour un point très important pour nous qui est la présentation de tous les présents. A l’issue de cela, nous avons constaté que le groupe est étoffé en capacités et en compétences professionnelles. Pour cette masse, nous nous sommes rendus compte qu’il y’a un besoin d’informations, d’accompagnement et d’encadrement. Ce qui nous a motivé à mettre dur pied ce Gie, qui aura comme principale activité l’agriculture sans occulter les autres secteurs », avant de marteler: » Le constat suivant est que nous avons compté des décès parmis les victimes après les manifestations. Et ce qui est regrettable et déplorable car nous avons noté des lenteurs dans la prise en charge des impactés physiques. Ces lenteurs ont affecté des familles, ont affecté certains d’entre nous jusqu’à ce qu’ils perdent leur vie. Nous demandons aux autorités d’arrêter ce que nous pensons le dilatoire, et de s’occuper correctement de ces derniers. Pendant la période de détention, les conditions étaient favorables à la prolifération de maladies de tous genres. Par conséquent, nous demandons aux autorités, particulièrement le Premier Ministre Ousmane Sonko et à l’ensemble de son gouvernement de prêter oreille attentive aux victimes ».
Ces derniers demandent aussi à la commission nationale en charge de la distribution de ces appuis, « d’alléger le dossier qui s’affiche inutile pour les martyrs. Certificat d’hérédité et autres pièces, ne font qu’alourdir le dossier. Imaginez une famille qui a perdu ses membres, un papa, de un fils, vous l’avez déjà identifié et vous chargez encore la famille de dossiers qu’elle devrait réunir pour accéder à leurs fonds. Nous pensons que c’est de trop, ces lenteurs nous les victimes nous nous sommes battus pour identifier ce qui se passe aujourd’hui et ce que nous vivons. Nous les victimes, nous nous sommes battus pour rétablir l’état de droit et libérer le pays de l’emprise de l’ancien régime de Macky Sall », a dit Boubacar Mané secrétaire général dudit collectif.
Qui martèle a nouveau: » En effet le combat était mené avec désintéressement. Toutefois, la reconnaissance de la nation envers les victimes pour un appui de 500.000F est saluée par tous. Mais le constat est que depuis bientôt 03 mois rien a bougé, les gens se pose des questions. Par conséquent comme le dit l’adage, la promesses est un dette  » digué böör là ». Je crois que là à ce niveau, ceux parmis les victimes qui n’ont encore rien reçu dénoncent avec la dernière énergie ces lenteurs qui ne se justifient pas. Parce que jusqu’à nos jours, nous sommes à l’écoute de l’état et il y’a aucune explication fiable, qui permettrait de tranquilliser les esprits et de calmer les ardeurs. Donc là c’est déplorable et nous le faisons jusqu’à la dernière énergie ».
Par ailleurs ces derniers pointent un doigt sur l’ANSD dans la région de Ziguinchor pour ce cas précis . « La démarche de l’ANSD ( Agence Nationale de Statistiques et de Démographie) dans la région de Ziguinchor manque de rigueur. Que d’insuffisances notées, car les recensements d ce service sont très entachés. Les dossiers partent et on nous appelle à partir du ministère pour chercher d’autres informations. Si ça était sérieux en un mot, on allait être épargné de cela et directement les dossiers dont bien traités. Nous sommes au nombre de 126 victimes que nous avons recensés au niveau de la région, la liste ste n’est pas close au niveau des départements de Ziguinchor et Oussouye. Pour l’instant nous sommes à 126 victimes dont 32 qui ont reçu l’appui. Donc ce qui représente juste 25%, il y’a 75% qui attendent cet appui et l’espoir est vraiment énorme du moment que c’est l’état qui a décrété et c’est voté à l’Assemblée Nationale. Je crois que l’état n’a plus d’autres prétexte que de libérer ces fonds-là, de soulager ces victimes qui portent aujourd’hui beaucoup d’espoir sur ces fonds », a t-il conclu.

            Ibrahima GOUDIABY