COMMUNE DE NGAYOKHEME : Serigne Khadim Ngom et la population de Barry Ndondol dressent la liste des urgences

La commune de Ngayokhème a abrité, ce mardi, une conférence de presse d’une intensité exceptionnelle. Derrière les pancartes et les slogans portés sans violence, c’est un message clair qui a résonné : celui d’une population unie, déterminée à réclamer ses droits fondamentaux dans un esprit de dialogue, d’équité et de construction collective.

Prenant la parole au nom des habitants, Serigne Khadim Ngom, figure respectée et leader local, a exprimé la profonde détresse mais aussi l’immense espoir qui anime les populations rurales. « Notre démarche, loin d’être partisane ou polémique, s’inscrit dans une dynamique citoyenne alignée sur la Vision 2050 Diomay-Sonko », a-t-il déclaré.

Le message est limpide : la pauvreté des infrastructures ne doit plus être une fatalité. Routes dégradées, accès limité à l’électricité, réseau mobile quasi inexistant, écoles surchargées, postes de santé sous-équipés, absence de lotissements organisés… Les défis sont nombreux, mais les solutions sont claires. Six axes prioritaires ont été présentés : routes, électrification, réseau mobile, éducation, santé, et aménagement foncier.

Pendant l’hivernage, les routes deviennent impraticables. Une femme enceinte ou un malade grave risquent leur vie avant d’atteindre un centre de soins. L’absence de lampadaires accroît les dangers. Le réseau électrique est instable, forçant les enfants à réviser à la lampe-tempête. Les zones blanches en téléphonie mobile rendent impossible la simple communication, freinant l’économie locale et l’accès à l’information. À l’école, 80 élèves partagent une même salle de classe. Sur le plan foncier, l’absence de titres bloque l’accès au crédit et attise les conflits.

Chaque problème a été accompagné de propositions concrètes : réhabilitation des routes rurales, déploiement d’antennes relais, électrification intégrale, soutien à l’éducation numérique, équipement des postes de santé, et régularisation foncière à travers la délivrance de certificats coutumiers convertibles en titres fonciers.

En écho à cette mobilisation, Mme Ngom, Mame Diarra Bousso Dieng, au nom des populations, a salué les nombreuses actions déjà entreprises par Serigne Khadim Ngom. Ce dernier a notamment supervisé l’installation de 2 380 mètres de ligne électrique, la mise en service d’une usine de filtrage d’eau potable, et le soutien logistique aux cérémonies sociales (mariages, funérailles) grâce à la mise à disposition de chaises, bâches et sonorisation.

Sur le plan social, il a aussi financé des ordonnances médicales, le transport de malades, des dons alimentaires, et a appuyé les écoles locales par du matériel pédagogique et informatique. Des démarches avancées pour 30 km de route bitumée et l’installation de nouvelles antennes relais sont également en cours.

La conférence s’est conclue sur une annonce forte : la construction prochaine d’un internat mixte moderne à Ngayokhème, alliant enseignement religieux et académique, avec laboratoire, bibliothèque numérique, et un encadrement favorisant l’excellence et l’équité. Ce projet d’envergure incarne la volonté de bâtir un avenir meilleur pour les jeunes, dans le respect des valeurs locales.

« Le développement n’est pas un privilège, c’est un droit », a rappelé Serigne Khadim Ngom, appelant à la mise en place d’un comité mixte regroupant l’État, les collectivités, et la société civile pour assurer le suivi rigoureux des engagements.

Ngayokhème ne réclame pas l’impossible, elle exige la justice territoriale, la dignité humaine et l’inclusion. La mobilisation du 10 juin est perçue comme le début d’une dynamique nouvelle, où chaque acteur citoyen, leader, autorité est appelé à jouer sa partition.

À l’horizon 2050, les habitants rêvent d’un Ngayokhème modèle de développement local, cité en exemple pour son engagement, sa solidarité et sa capacité à transformer les défis en leviers de progrès.

PMF