Fass Tiéckenne: 1029 parcelles au cœur d’un scandale foncier

Réunis devant la presse, Malick Gueye, conseiller municipal, accompagné de plusieurs autres conseillers et de nombreux habitants de la commune, a exprimé une condamnation ferme d’un litige foncier jugé grave et inacceptable. La commune de Fass Tiéckenne serait, selon eux, victime d’un accaparement du dernier espace public disponible, une situation qu’ils qualifient de boulimie foncière orchestrée par l’actuel maire.

Face aux journalistes, Malick Gueye a dénoncé des pratiques qu’il juge opaques, injustes et marquées par un népotisme flagrant dans la gestion du domaine foncier communal. « Nous assistons à une gestion clientéliste des terres publiques, au détriment des véritables besoins de la population », a-t-il martelé.

Le cœur du litige porte sur une opération de lotissement à Daroul Wouda, portant sur 3029 parcelles, dont 1029 auraient été attribuées à un géomètre dans le cadre d’un arrangement que les intervenants ont qualifié de trouble et non élucidé. Cette situation a soulevé l’indignation des citoyens présents, qui estiment que la transparence et l’équité ont été totalement bafouées.

Dans le cadre de l’initiative citoyenne « Jub Jubal Jubanti », les populations de Fass Tiéckenne, par la voix de leurs représentants, interpellent directement le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko, le ministre de l’Urbanisme et des Collectivités territoriales Moussa Balla Fofana, ainsi que le Secrétaire d’État à l’Urbanisme et au Logement Momar Talla Ndao.

Leur demande est claire et ferme : l’annulation immédiate du lotissement de Daroul Wouda, qu’ils considèrent comme illégal et contraire à l’intérêt général.

Cette sortie médiatique marque un nouveau tournant dans la lutte contre les abus domaniaux dans les collectivités locales. Les habitants de Fass Tiéckenne réaffirment leur détermination à défendre leurs droits fonciers et à préserver les rares terres publiques restantes. Ils exigent une enquête indépendante, des sanctions en cas de manquements avérés, et une refonte de la gouvernance foncière au niveau local.