La journée internationale du jeu célébrée à Bignona par Right To Play

L’état et tous ceux qui travaillent dans l’éducation invités à se pencher sur la question de l’intégration de l’apprentissage par le jeu

La deuxième édition de la journée internationale du jeu a été célébrée par « Right To Play », au terrain de sports du collège René Coly de Bignona dans l’après-midi. En effet des enfants, des personnes handicapées, élèves ont participé à plusieurs jeux et reçu plusieurs récompenses. A l’occasion Madame Tine Marie Françoise Faye, chargée du projet RECAF-JEUX au niveau de Ziguinchor et Sédhiou à Right To Play a invité l’état et tous ceux qui travaillent dans l’éducation se pencher sur la question comment intégrer l’apprentissage par le jeu »
« La journée internationale du Jeux a été adoptée par l’ONU, grâce aux Nations-Unies bien sûr, grâce à Right To Play et d’autres organisations qui ont été vraiment des membres fondateurs et des pionniers qui ont plaidé pour que cette journée puisse exister, vu l’importance du jeu dans l’apprentissage des enfants. Donc, il ne faut pas perdre de vue que le jeu est un moyen très efficace, réactif et économique qui permet aux jeunes de renforcer des compétences telles que la lecture, telles que les mathématiques et également le développement personnel », a t,-elle confié.
Elle affirme que l’ONU a accepté vraiment d’adopter cette journée parce que que le jeu est un moteur essentiel dans l’apprentissage des enfants et leur bien-être. Et que cette journée aussi permet de préserver ce droit qui est celui de jouer, qui est un droit essentiel dans la vie des enfants. « Quand l’enfant joue, c’est le monde qui gagne, quelqu’un l’a dit. Mais également, il faut savoir que c’est dans le jeu que l’enfant apprend, dans le jeu que l’enfant découvre, que l’enfant comprend, mais également qu’il est en train de développer des compétences. Il apprend aussi à collaborer avec les autres, avec les autres enfants et ce qui lui permet d’avoir de l’empathie, de pouvoir développer aussi la capacité de collaboration qui est une chose très importante dans le monde actuel. Donc il faut voir que le jeu, actuellement, est quelque chose qui est essentiel, on ne peut plus s’en passer vu le monde actuel, les portables ont remplacé le jeu. Nous, tous étant enfants, on a beaucoup joué et cela a éveillé des compétences qui étaient peut-être endormies en nous », a t-elle déclaré. Et de préciser: » Mais aujourd’hui, des aptitudes naissent et dès fois, des aptitudes aussi sont étouffées parce que tout simplement, l’enfant passe beaucoup de temps avec le portable. Ou bien il n’a pas le temps de jouer parce que le monde actuel, on voit qu’il y a des calamités climatiques qui sont liées vraiment au réchauffement climatique. Il y a également des conflits qui font que les enfants ne peuvent plus apprendre comme il le faut et n’ont même plus le temps de jouer.
Mais avec cette journée mondiale du jeu, vraiment Right To Play et les autres organisations invitent les gouvernements, les éducateurs et toute la communauté internationale à investir dans le jeu ». Elle a insisté que le jeu n’est pas un passe-temps, qu’il ne faut pas le voir comme un passe-temps mais comme un moteur de l’apprentissage. « Il faut le voir comme un moyen de renforcer les capacités des enfants. D’ailleurs, vous savez que l’approche de Right To Play, c’est l’apprentissage par le jeu. Et on voit dans certains pays, comme le Ghana, le Rwanda aussi, qui ont adopté le play-based learning, l’apprentissage par le jeu, par l’éducation nationale. Et cela permet maintenant de renforcer les capacités en lecture, de renforcer les capacités en mathématiques. Les mathématiques sont parfois des matières qui ne sont pas appréciées, les matières scientifiques. Mais à travers vraiment le rendre ludique, jouer avec les maths fait que les enfants commencent à l’aimer. Et ça, c’est important », a t-elle expliqué. Elle a pour finir appelé le gouvernement sénégalais, et tous ceux qui travaillent dans l’éducation, de vraiment se pencher « sur la question de comment intégrer vraiment l’apprentissage par le jeu. Ce qui est important pour les enfants », a dit madame Tine Marie Françoise Faye.

           Ibrahima GOUDIABY

           Ibrahima GOUDIABY