Au lendemain du Dialogue national, une fracture majeure secoue la société civile sénégalaise. Soixante-deux organisations, ayant pris part aux travaux de la commission « Démocratie, Libertés et Droits humains », rejettent catégoriquement la légitimité du consortium dirigé par Moundiaye Cissé. Elles l’accusent d’avoir parlé en leur nom sans mandat, ni consultation préalable.
Dans une déclaration ferme, ces structures dénoncent une tentative de récupération du processus et affirment ne pas se reconnaître dans les positions exprimées par Moundiaye Cissé et ses trois alliés. Elles entendent désormais reprendre leur destin en main et refusent toute forme de représentation qui ne résulterait pas d’un consensus collectif.
Tout en saluant le cadre républicain du dialogue et l’ouverture manifestée par les autorités, elles appellent à un suivi rigoureux des engagements pris. Elles souhaitent voir le dialogue s’ériger en culture de gouvernance permanente, fondée sur la concertation, la transparence et la participation.
Ces organisations invitent également les partis d’opposition à rejoindre cette dynamique, dans un esprit de responsabilité. Selon elles, la société civile n’est plus un simple figurant dans le jeu démocratique, mais un acteur central, vigilant et déterminé à défendre les libertés, la démocratie et l’intérêt général.
Ibra FAYE