Siméon Faye secrétaire général de la section SYNTRAS de l’hôpital régional de Ziguinchor

« Le personnel de l’hôpital régional a besoin qu’on vienne auditionner la gestion du directeur avant qu’une décision ne soit prise »

Dixit Siméon Faye secrétaire général de la section SYNTRAS de l’hôpital régional de Ziguinchor par ailleurs syndicat majoritaire au niveau de la structure, représentant du personnel au niveau du conseil d’administration. C’est lors de leur sit-in suivi d’un point de presse dans l’enceinte de leur structure ce Mercredi 15 Octobre 2024.
« On était en mouvement d’humeur en 2024, il a fallu l’intervention du gouverneur à l’époque au mois de Mai, qui nous a permis de suspendre le mot d’ordre et non pas lever comme le disent d’autres. Ce, le temps qu’on puisse au moins aller dans un dégèle de la situation qui a été posée. Et je rappelle depuis 2023, sanctionné par un protocole d’accord, mais aussi 2024 quand on a démarré le combat. Quand on nous a appelé, on a pu signer un protocole d’accord qui n’a pas été respecté, mais aussi il y’a eu l’intervention du gouverneur. Nous sommes dans l’impossibilité de retenir les camarades qui disent que vraiment ça a trop duré. Et ce qu’on a remarqué entre temps c’est que par rapport aux points essentiels qui ont été l’objet de notre plateforme revendicative, rien n’a été fait », a lâché Siméon Faye.
Qui poursuit : »Mais nous ne sommes pas nihilistes cependant il y’a eu des points qui ont été faits mais pour moi c’était des points de saupoudrage pour juste prouver à l’autorité que quelque chose a été faite. Mais les points saillants, les points fondamentaux qui font que nous sommes en mouvement d’humeur c’est qu’il y’a toujours l’histoire de l’argent. Qui fait qu’effectivement l’hôpital doit plus de 105 millions au personnel en tant que motivations de différentes rubriques possibles. Et nous n’avons aucune lumière par rapport à ça du simple fait qu’il y’a une gestion opaque de l’aspect financier au niveau de la structure ».
Il révèle : »L’autre chose il est vrai qu’avec l’émission d’un chèque au niveau de l’Ipres, tous les retraités à nos jours de l’hôpital régional ont été appelés et commencent à percevoir leurs pensions de retraite. Mais la pomme de discorde par rapport à ça c’est que ces retraités ont signé des contrats dans le cadre du décret 74347, le décret des non fonctionnaires. Et ces derniers étaient des retraités CDI depuis 2003. Ces gens-là jusqu’à leur départ à la retraite n’ont jamais bénéficié d’un avancement. Et que leur avancement impacte sur leurs salaires. Et ces agents sont partis, on a commencé à les appeler mais on est entrain de leur payer leurs pensions conformément à comment ils sont sortis et non pas à ce que devraient être leurs salaires ».
Il martèle : »Jusqu’au moment où on vous parle nous sommes au mois d’octobre donc on est au dernier trimestre de l’année 2024, les fonctionnaires de l’état et autres ont perçu à trois reprises leurs heures supplémentaires. Les contractuels de l’hôpital courent derrière leur seule heure supplémentaire qu’ils perçoivent par année. Jusqu’au mois d’octobre ils n’ont pas perçu leurs heures supplémentaires. Force est de constater hier il y’a une vidéo que nous avons vue le laboratoire était inondée comme ce qui se passe à l’hôpital de la paix », avant de déclarer que des poumons de l’hôpital régional ne fonctionnent pas. « Parce qu’il y’a beaucoup d’unités qui ne fonctionnent au niveau de ce laboratoire pour cause de rupture d’intrants au niveau de structure. La radiologie est là depuis plus de quatre ans la radio numérique ne fonctionne pas elle est tombée en panne. On a vu tout récemment qu’on ne peut plus faire la mammographie alors que nous sommes au mois d’Octobre rose. Et là mammographie est très importante dans le cadre du diagnostic par rapport au cancer du sein ou autres par rapport aux femmes. En quatre ans si vous aviez l’intention de de faire quelque chose vous auriez pu le faire au moins en deux ou trois ans. Chaque année on vote un budget et rien n’est fait. Voici entre autres les différents problèmes que nous aimerions poser devant vous. Et dire qu’on ne peut pas s’épencher sur tout. N’aurez pu m’entretenir avec vous jusqu’à demain pour revenir sur les difficultés de chaque service mais le temps ne nous le permet pas. En résumé au centre hospitalier régional de Ziguinchor comme nous l’avions dit lors de notre dernière sortie c’est pas nous qui renvoyons un directeur ou quoi que ce soit ».
Il alerte : » Mais le personnel de l’hôpital régional de Ziguinchor a besoin qu’on vienne auditionner la gestion du directeur avant qu’une décision ne soit prise. Parce que ce qui se passe au niveau de cet hôpital je peux pas entrer dans les détails pour ne pas essuyer une citation à comparaître. Je sais de quoi je parle parce que je suis le représentant du personnel et certains rouages qui me permettent d’avoir l’information qu’il faut. Maintenant qu’en déplaise à la chèvre la vache a plus de lait qu’elle. Quelqu’un peut dire que tout ce que j’ai dit c’est du mensonge cela n’engage que lui. Mais ce qui est sûr et certain l’hôpital régional de Ziguinchor souffre énormément ».
Et de préciser : » On avait suspendu notre mot d’ordre de grève suspendre j’ai dit et non pas lever. C’était depuis le 27 mai 2024. Depuis lors vous n’avez pas entendu de grève au niveau de la structure. Par contre nos autres homologues de l’hôpital de la paix sont toujours en grève. Pas plus tard qu’hier on a appelé l’autorité qui était censée nous recevoir au mois d’Août. Mais malencontreusement elle était à Dakar mais comme je l’ai dit je suis le responsable du syndicat qui ne m’appartient pas je l’administre tout simplement. Quand les camarades me disent qu’ils se lassent de continuer à ne rien faire alors que les problèmes demeurent. Qu’on m’extirpe même de mes activités normales d’études pour me dire qu’il faut qu’on tienne une rencontre et qu’à l’issue de laquelle qu’on tienne un point de presse pour replonger dans nos plans d’actions je ne peux que suivre. Maintenant le plan d’action démarré ce Mardi 15 Octobre 2024, par ce point de presse assorti d’un sit-in, il va se poursuivre le Lundi prochain 21 Octobre 2024 avec une grève et respect de services minimums. Le Mardi 22 Octobre 2024, nous serons aussi en grève mais avec le respect du service minimum. Le Mercredi 23, ce sera une grève totale. Donc nous allons évaluer s’il plaît à Dieu le Jeudi 24 Octobre 2024, et on reviendra sur la nécessité de poursuivre ou non le mouvement d’humeur. Mais tant qu’un solution n’as été trouvée cette fois fois-ci, je ne vois aucune autorité qui pourrait nous faire lever le pied tant qu’on aura pas gain de cause. Et je rappelle que ce sont des points de droit nous n’avons jamais au plus grand jamais demandé quelque chose qui n’a pas été prévue par les lois et règlements qui régissent ce pays dans le cadre du code de travail ».

      Ibrahima GOUDIABY