Lutte contre le VIH-SIDA, l’hépatite B et le cancer du col de l’utérus: Le CARSE renforce les capacités

10.000 personnes dépistées de l’hépatite B par le projet CARSE pendant la première phase 2000 personnes prises en charge et suivies par un personnel de qualité

A fait savoir Boubacar Diouf responsable du bureau de Enda-SANTE Ziguinchor et coordonnateur du projet CARSE, ce Jeudi 13 Novembre 2024. C’était lors d’une réunion dans un hôtel de place, dans le cadre du projet intitulé CARSE qui s’active dans la lutte contre le VIH-SIDA, l’hépatite B et le cancer du col de l’utérus.

« Pour l’hépatite B le nombre de personnes dépistées on tournait autour de 08% de personnes positives. Donc si tu prends cent personnes dépistées il y’a au moins 08 cas qui revenaient positives. Pour le cancer du col de l’utérus aussi on a dépisté beaucoup de femmes. Parce que l’objectif c’était de voir entre les femmes qui vivent avec le VIH et les femmes de la population en général qu’elle est la catégorie qui était beaucoup plus vulnérables aux virus de l’hépatite B. Pour le nombre de personnes prises en charge pour les hépatiques environs 2000 personnes ont été prises en charge dans la région de Ziguinchor. Et ça c’est seulement dans la région de Ziguinchor qui ont été dépistées mais celles qui étaient dans les cohortes c’était plus de 2000. Et on a dépisté également plus de 10.000 personnes de l’hépatite B pendant la première phase. Pour le VIH c’était des cohortes qui étaient suivies dans les sites, et ce qu’on cherchait c’est de voir aussi parce que le programme de VIH n’a pas de problème de suivi. Donc le traitement est accessible et il est gratuit mais nous ce qu’on cherchait c’est peut-être les personnes dépistées qui sont suivies, est-ce qu’il y’avait des échecs de traitements. Les échecs étaient dus à quoi mais au niveau du Sénégal, l’Etat du Sénégal et avec ses partenaires fait beaucoup d’efforts dans le suivi des patients VIH », a t-il informé.


Il rassure que toutes ces personnes sont suivies ce qu’il faut relever également par un personnel qualifié. « Donc dans la région nous avons pour l’hépatite B des gastro-antrologues, des infectiologues, qui sont renforcés aussi par nos partenaires de Luxembourg. C’est un projet de renforcement de capacités, donc il y’a des ressources qui sont au Sénégal qui travaillent avec des ressources qui sont au niveau des hôpitaux de Luxembourg. Et ces ressources ça permet également d’avoir de plus en plus un suivi médical de qualité. Dans ce projet on parle de suivi de qualité et c’est ce qui a été garantie également. Il y’a eu une évaluation de la première phase qui a été faite par un consultant international et les résultats sont disponibles. Mais globalement il y’a une satisfaction des patients qui ont été enrôlés et qui ont été suivis dans le cadre de ce projet là », a évoqué monsieur Boubacar Diouf.
A l’en c’est un projet qui est unique une phase pilote dans un premier temps parce qu’il y’a beaucoup de projets sur le VIH. « Mais pour nous, c’était un peu la particularité de ce projet là. Parce que VIH c’était un projet axé essentiellement sur les résistances aux traitements et tester un les résultats aux traitements. Egalement dans nos pays, il y’avait pas d’intervention sur l’hépatite B donc souvent il y’a eu des dépistages dans les banques de sang, des personnes dépistées positives à l’hépatite B mais il y’avait pas une prise en charge systématique. Donc également le cancer du col de l’utérus comme vous le savez il y’a une mobilisation internationale chaque mois d’Octobre ».
Et de poursuivre qu’au delà de ce mois « il y’avait rien dans nos pays et la première phase a permis de mettre en place des programmes de l’hépatite B mais également du cancer du col de l’utérus par l’équipement. Il y’a eu un grand volet équipements, du matériel de pointe qui ont été mis en place. Il y’a eu des formations du personnel, il y’a eu également beaucoup de dépistage et de traitement. Nous avons également suivi dans chaque volet des personnes qui ont été suivies pendant plusieurs années. Donc c’était globalement ça c’était une phase test qui nous permis de lancer les trois programmes dans la région de Ziguinchor et à Bissau ».
Egalement pour lui, le plus important de ce projet, pour la première fois « c’était le renforcement du système de santé parce qu’on s’est dit il faut renforcer les capacités du personnel mais également équiper les structures sanitaires ce qui garantit un peu la continuité des actions au delà même du projet c’est ce qu’on a essayé de faire pendant la première phase. En termes de statistiques pour les équipements pour la première fois il y’a un appareil qu’on appelle un fibrostane, qui n’existe pas beaucoup dans nos pays. Je crois qu’il y’a un seul appareil qui existe au Sénégal. C’est un appareil qui permet d’apprécier est-ce que le patient est éligible au traitement. Et pendant la première phase du projet, nous avons quand-même pu doter la région de Ziguinchor et en Guinée Bissau deux appareils de fibrostane. Ca c’est unique dans nos ays et aussi c’est un appareil révolutionnaire qui permettrait aux médecins qui suivent le patient de dire qu’il peut le traiter. », a t-il dit.
Ajoute t-il : »Parce que dès qu’on commence le traitement on arrête pas. Il y’a également des légions du cancer du col de l’utérus, avant comme je disais il y’avait le mois d’octobre. Il y’avait mobilisation mais on dépistait, quand il y’a eu des phases assez avancées du cancer du col de l’utérus on réfère à Dakar. Pendant la première phase il y’a des appareils de conisation, c’est des appareils qui permettent aussi de faire de la chirurgie sur place. Et nous avons équipé à Bissau et à Ziguinchor les deux hôpitaux qui permettent également de faire le traitement des lésions qui ne sont pas avancées avec la thermo, avec des curiothérapie. Mais également pour les lésions qui sont en stade un peu plus avancées, on pouvait également faire l’intervention ici sur place, pour éviter qu’elle malade puisse se déplacer à Dakar. Pour également faire le tour des hôpitaux de Dakar et ça c’est du matériel qu’on a investi ici dans la région. Pour la charge virale VIH également pendant la première phase le projet a permis avec le financement du Grand Duchet de Luxembourg de mettre en place une unité de biologie moléculaire. C’est une unité qui permet de faire des charges virales VIH1, VIH2 mais également de l’hépatite B ». Non sans préciser que le Sénégal s’est engagé comme la communauté internationale a éliminé le VIH-SIDA comme maladie de santé publique d’ici 2030. Et que pendant la première phase le projet a quand-même investi beaucoup d’argent pour doter aussi la région de Ziguinchor d’un appareil qui permet de faire les tests de charge virale VIH1, VIH2 mais également hépatique B. Que cette machine est également utilisée par les systèmes de santé et de programme VIH. « Avant il y’avait un problème d’accès au dépistage. Pour l’hépatite B il fallait aller dans les banques de sang, quand tu donnes ton sang c’est en ce moment qu’on profite pour te faire les tests. Et souvent quand c’est positif, il y’avait pas de traitement. Donc le projet a permis quand-même de mettre en place des équipements, former des personnels mais également de lancer le dépistage et le traitement des personnes », a t-il conclu.

     Ibrahima GOUDIABY