Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a récemment annoncé des mesures significatives visant à revaloriser la prime de garde des internes et médecins en spécialisation. Dans une circulaire adressée aux directeurs des établissements publics de santé, il a été demandé d’aligner cette prime à 15 000 F CFA pour les jours ouvrables et à 20 000 F CFA pour les week-ends. Cette initiative vise à harmoniser les rémunérations dans le secteur de la santé, en tenant compte des disparités existantes.
Dr Ibrahima Sy a souligné que cette décision est le fruit de discussions constructives entre le Collectif des médecins en spécialisation (Comes) et l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux. Actuellement, certains établissements ne versent que 7 500 F CFA pour les gardes, ce qui a conduit à des mouvements de grève de la part des internes. La revalorisation de cette prime était l’une des principales revendications des grévistes.
Malgré ces avancées, des ambiguïtés subsistent concernant la mise en œuvre des nouvelles directives. Un membre du Collectif des internes a exprimé des réserves, soulignant la nécessité de clarifications pour garantir une application efficace des mesures annoncées. Les attentes sont désormais élevées, et le secteur de la santé observe de près les développements futurs.
Lors d’un point de presse, la semaine passée, les internes et anciens internes des hôpitaux dénonçaient les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit de problème de statut, de la vétusté des logements, de l’insertion professionnelle, de la revalorisation des émoluments et des primes de garde. Ils déplorent également «l’absence du statut de reconnaissance par les autorités administratives». L’association qui réunit ces professionnels de la santé exige aussi des autorités étatiques, «une politique de recrutement qui valorisera les compétences des anciens internes pour répondre aux besoins criards du secteur de la santé».