La réforme des textes du Conseil National de la Jeunesse du Sénégal (CNJS) doit viser à moderniser son fonctionnement et à le rendre plus inclusif et efficace. Voici quelques points clés à considérer :
- Gouvernance et transparence
• Clarification des rôles et responsabilités des instances dirigeantes pour éviter les conflits internes.
• Mise en place d’un mécanisme de redevabilité, avec des rapports d’activité réguliers et accessibles à tous.
• Introduction de critères clairs pour l’élection et la nomination des membres afin d’assurer un processus démocratique et transparent.
• Limitation des mandats pour éviter la monopolisation du pouvoir. - Inclusion et représentativité
• Représentation des jeunes des zones rurales et des régions périphériques afin de ne pas concentrer le pouvoir à Dakar.
• Prise en compte des jeunes issus de groupes marginalisés (jeunes handicapés, femmes, minorités, etc.).
• Quota de participation féminine pour encourager l’implication des jeunes filles et femmes dans la gouvernance du CNJS.
• Intégration des jeunes de la diaspora dans les instances du CNJS. - Modernisation et digitalisation
• Mise en place d’un système de vote électronique pour faciliter la participation des jeunes éloignés des centres de décision.
• Création d’une plateforme numérique pour la communication, la gestion des projets et le suivi des décisions prises.
• Renforcement de la communication sur les réseaux sociaux pour toucher un maximum de jeunes. - Financement et autonomie
• Diversification des sources de financement, en évitant la dépendance exclusive aux fonds publics (ex : partenariats avec le secteur privé, organisations internationales, crowdfunding).
• Mise en place d’un mécanisme de gestion transparente des fonds, avec des audits réguliers.
• Formation des membres sur la gestion des ressources et la recherche de financements. - Engagement et impact
• Mise en place de comités thématiques (emploi des jeunes, entrepreneuriat, climat, éducation, etc.) pour que le CNJS ait un véritable impact sur les politiques publiques.
• Création d’un mécanisme de suivi des politiques publiques en faveur des jeunes, avec des recommandations claires aux autorités.
• Favoriser la participation active des jeunes dans la prise de décision nationale, en renforçant le dialogue avec l’État et les collectivités locales. - Relations avec les associations de jeunesse
• Simplification des critères d’adhésion pour inclure un maximum d’organisations de jeunesse.
• Création d’un espace de concertation régulier avec les associations membres pour mieux prendre en compte leurs préoccupations.
• Appui au renforcement des capacités des associations par des formations et du mentorat.
En définitive,la réforme des textes du CNJS doit viser plus de démocratie, d’inclusion et d’efficacité. Une approche participative impliquant les jeunes, les associations et les partenaires sera essentielle pour garantir une réforme réussie.
Massene Papa GUEYE
Président du Condeil Départemental de la Jeunesse de Fatick,
Politiste et
Planificateur