Après avoir visité l’usine Sonacos de Ziguinchor, le Ministre Mabouba Diagne en charge de l’Agriculture a manifesté sa satisfaction avant d’annoncer que « C’est toute la stratégie de financement de la Sonacos qui sera revue.
« Pour le renouvellement de l’équipement de la SONACOS, je ne dirais pas seulement la réhabilitation de l’équipement. C’est toute la stratégie de financement de la Sonacos que nous allons revoir. Aujourd’hui il y’a trente (30) institutions financières au Sénégal. Si chaque banque nous donne dix (10) milliards c’est trois cent milliards de FCFA, c’est plus que suffisant pour régler le problème de la Sonacos. Maintenant nous allons après la campagne faire le bilan, voir comment nous pouvons structurer déjà l’achat des graines. Aujourd’hui je crois qu’on peut fermement faire une syndication localement au Sénégal pour financer les achats de graines. Pour le financement des usines on peut le faire par crédit export, mais aujourd’hui nous voulons d’abord accompagner le directeur général de la Sonacos et ses équipes pour que l’usine devienne rentable. Faire fonctionner nos usines avec du solaire est un petit investissement. Il y’a pas mal d’investisseurs qui sont prêts à investir dans le solaire pour accompagner la Sonacos. Aujourd’hui avec 10% d’équité, on peut lever 90% delà dette à travers les crédits d’exports. Donc ça nous donne confiance, nous rassure, on va maintenant attendre la fin de la campagne pour faire le bilan mais c’est extraordinaire comme résultat », a confié le Ministre Mabouba Diagne.

Se disant très satisfait, il poursuit : »Je leur avais fixé un premier objectif de démarrer les usines, ils l’ont fait. Avec le soutien du Président de la République, du Premier Ministre, du ministre des Finances et du Budget on a accompagné le directeur général, les opérateurs avec un premier budget qui a été entièrement libéré. Il reste certes un montant à payer dans l’ordre de 20 milliards pour compléter. Ce que nous avons vu me rappelle la Sonacos il y’a 20 ans. Aujourd’hui démarrer des usines dans l’espace de moins de six mois recruter à nouveau le personnel pour avoisiner un effectif de 600 personnels sans inclure toute la chaîne de valeur, les chauffeurs, les opérateurs, les transporteurs d’arachides, ce beau travail que les gens sont entrain de faire ».
A l’en croire: » Nous ne pouvons pas créer des emplois si nous ratons l’industrialisation de notre pays. Quand on est arrivé avec le soutien de son Excellence le Président de la République et le Premier Ministre j’avais décidé d’arrêter momentanément les exportations de graines d’arachides. Aujourd’hui ce que je vous le donne espoir que même si nous décidons d’ouvrir les exploitations notre usine est assez fournie pour fonctionner. Nous ne disons pas non à l’exportation des graines mais nous disons d’abord que nous devons nous ravitailler, faire fonctionner nos usines et si le capital semencier est assuré on ouvre les frontières ».
Moussa Sakho partenaire de la Sonacos, opérateur économique de la région du sud de se réjouir. « Quand on ouvrait la campagne, c’est moi qui avais amené les deux camions. Aujourd’hui nous sommes en fin de campagne nous avons une grande quantité et nous en félicitons notre Ministre, notre DG et le directeur de l’usine et le personnel. Ce que nous avons vu cette année nous rassure parce que ça fait des années qu’on l’a pas vu. L’année passée il y’avait une petite quantité et cette année tous les séckos sont remplis comme en 2002 ou 2003 », a t-il fait noté.
Roger Napel, représentant des travailleurs saisonniers à la Sonacos établissements industriels de Ziguinchor réjoui confie qu’ils sont restés des années sans travail. » Certains des travailleurs étaient reconvertis en maçons, d’autres en jakartamans. Mais aujourd’hui l’espoir renaît on a vu pratiquement que tous les séckos sont pleins. Quand on démarrait les TFC pour redémarrer l’usine, tous les séckos étaient remplis. Aujourd’hui on est vraiment très heureux de ce qui se passe. Très heureux de ce que le Ministre Mabouba fait pour la relance de l’ensemble des unités de la Sonacos du Sénégal. Des centaines d’emplois sont octroyés aux travailleurs et on est satisfait de ce qui se passe actuellement », a t-il dit.

Selon Assane Mbaye opérateur transporteur, toute personne intéressée par le développement du pays doit se réjouir de cette nouvelle donne. « Nous opérateurs de la zone sud nous avons des difficultés de vendre des arachides. Si l’usine ne fonctionne pas nous auront de grandes difficultés. Cette année nous félicitons le Président Diomaye, le Premier Ministre, les ministres de l’agriculture, le DG et le directeur d’usine. Ce que nous avons vu cette année nous réconforte. Les deux années passées, il y’avait des contrats d’un ou deux mois. Cette depuis le démarrage de l’usine entre Kolda et Ziguinchor il y’a au moins mille emplois et nous nous en réjouissons ».
Babacar Fall directeur d’usine Sonacos Ziguinchor, de préciser: » On avait pris un engagement pour répondre à une question à savoir est-ce que c’est possible. Il y’avait beaucoup de doute quand-même dans nos capacités mais on devait s’engager pour répondre à cette question. A l’heure où nous sommes, nous avons commencé à donner des débuts de réponses. Actuellement nous avons déjà collecté 53.000 tonnes ici à Ziguinchor. Si on le compare à l’année dernière on était globale année à 7000 tonnes et ça c’est un début de réponse. Si on prend aussi la transformation, on est resté à l’arrêt pendant presque deux ans depuis 2022, on a pu redémarrer les usines il y’a de cela quelques mois en Octobre. Et jusqu’à présent les choses marchent bien donc on espère qu’on va accélère aussi par e qu’on est sur un processus d’amélioration continue. On va améliorer et pour au moins augmenter les cadences pour répondre à la question initiale », a t-il rassuré. Et d’annoncer côté personnel qu’ils sont à plus de 608 personnes. C’est pas négligeable effectivement on est resté des cannées où pratiquement il y’avait que des permanents dans les usines. Maintenant c’est des saisonniers par centaines et il y’a aussi les activités connexes qui se développent ».
Ibrahima GOUDIABY