Une activité à l’actif de Marie Stopes Internationale/Sénégal, en partenariat avec l’Inspection d’Académie de Ziguinchor, qui a mobilisé pendant deux jours au lycée Peyrissac, l’ensemble des acteurs, le CAOSP, les PRT, les LEA (leaders élèves animateurs), des proviseurs d’écoles, les enseignants des autres écoles, pour accompagner les processus de réflexion.
Pape Momar Mbaye responsable des communications pour le changement de comportements au niveau de MSI Sénégal, explique : » Depuis un bon moment nous sommes entrain de mettre en œuvre d’une stratégie dénommée « Zéro grossesse » en milieu scolaire. C’est une stratégie de sensibilisation, qui vise à mobiliser les élèves, les enseignants, les autorités scolaires afin de sensibiliser les élèves pour qu’on puisse leur donner assez d’informations pour éviter les grossesses pour qu’elles puissent avoir un cursus scolaire plus sûr et réussir leurs études. Parce qu’on a noté qu’il y’a eu des études ou des rapports qui ont montré des cas de grossesses dans le écoles. Des données qui ont montré aussi que c’est le poids d’une grossesse chez les élèves qui peut retourner leur cursus scolaire. Mais qu’il y’a des incidents sur leurs familles leur communauté entre élèves. Et dans ce sens c’est de les sensibiliser naturellement juste un seul cas de grossesse dans une école posé problème. Ce qui fait que l’école dans son rôle d’éduquer les enfants peu importe leur taux de réussite il suffit juste d’un seul cas de grossesse pour que ça crée la peur auprès des enseignants, auprès des parents et même auprès des autorités des écoles. Ce qui fait qu’il y’a ce besoin d’identifier des activités de sensibilisation pour les écoles », a t-il pesté.
Concernant le lycée Peyrissac il précise que c’est dans le cadre de ce projet où ils veulent expérimenter un outil de sensibilisation qui va accompagner les activités d’offres de services et d’accompagnement psychosocial. « C’est outil de sensibilisation parce qu’in sait que l’école a ses prérogatives en terme d’éducation et un programme bien établi. Le fait d’avoir un outil en dehors des heures de cours qui puisse occuper les élèves. Soit lors des périodes de récréation, en vacances dans leurs communautés ça va compléter l’éducation que l’école est entrain de faire, les formations qui sont fournies au niveau de l’école. C’est un processus de co-création avec la participation d’abord de l’autorité de l’école l’inspection d’académie de Ziguinchor, qui a porté ce combat de lutte contre les grossesses en milieu scolaire par la sensibilisation. Et qui a mobilisé l’ensemble des acteurs, le CAOSP, les PRT, les LEA leaders élèves animateurs, des proviseurs d’écoles, les enseignants des autres écoles, qu’ils puissent accompagner les processus de réflexion et qui mettent même à contribution les élèves eux-mêmes étant bénéficiaires. Mais aussi qu’ils puissent aussi par rapport à leur vécu, donner des orientations sur comment ils veulent être soutenus dans ce processus. Ces élèves sont les premiers relais, ils sont là meilleure façon d’éduquer les jeunes, c’est l’éducation par les pairs. Parce que c’est leur expérience, ils sont de la même tranche d’âge, ce qui fait que dès lors qu’ils sont conscients de ce problème, ils seront en mesure de transmettre ces messages auprès de leurs pairs », a t-il poursuivi.
Lydie Basséne première femme proviseure du lycée Peyrissac de se réjouir de cette activité qu’elle considère comme une très bonne initiative. » Parce que ça va nous permettre de sensibiliser les élèves et aussi de limiter le nombre de grossesses précoces et également en milieu scolaire. Nous avons remarqué il y’a beaucoup d’élèves qui tombent enceinte et qui sont obligées d’arrêter les cours. Donc vraiment c’est une très bonne initiative parce que ça va nous permettre de prévenir, d’éviter ce genre de situation », a t-elle dit. Une occasion pour elle de lancer un appel aux parents. » Je pense que le problème se situe au niveau surtout des quartiers. Il faut aussi qu’on descende au niveau des quartiers, organiser des causeries, sensibiliser les parents sur les risques, les éléments qui favorisent ces grossesses. Les parents ont leur part à jouer et c’est très important ».
Madame Fall Siga Diouf, responsable poste genre à l’Inspection d’Académie de Ziguinchor s’est également réjouie du fait que MSI ( Marie Stopes Sénégal) vienne travailler avec l’académie sur la problématique des grossesses en milieu scolaire. Précise t-elle que c’est un partenariat noué avec eux il y’a pratiquement quatre ans nous avions enrôlé le lycée Ahoune Sané de Bignona, le lycée Djignabo de Ziguinchor, le Cem Ahoune Sané de Bignona. « Après deux ans d’activités, le projet a jugé nécessaire d’élargir et d’enrôler d’autres lycées. Celui de Peyrissac a été récemment enrôlé et on a vu. On a souvent des cas de déperdition, d’abandons et autres, ce qui justifie le choix de cet établissement pour développer un nouvel outil de sensibilisation. Et cet outil va partir des réalités et de l’environnement de ces élèves, des problématiques, des problèmes et des questions qui taraudent l’esprit de ces élèves. Et pour enfin au finish avoir un outil véritablement de sensibilisation pour tout le niveau national pour que ces questions de grossesses soient éradiquées une bonne fois pour toutes », a t-elle laissé entendre.
Pour rappel MSI est une Organisation Non Gouvernementale (ONG), qui travaille pour la promotion de la santé et du bien-être des adolescents et jeunes, des femmes. Assure la prise en charge des services de santé de la reproduction de manière globale et assure beaucoup la promotion, la communication pour une prise en charge et la communication entre les couples. La communication pour la levée des barrières et d’accès aux services de santé de la reproduction de manière globale.
Ibrahima GOUDIABY