La forêt classée de Djibélor a été endommagée lors d’affrontements entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les élèves des eaux et forêts de Djibélor qui manifestaient ce lundi pour réclamer de meilleures conditions. Ils demandent notamment un changement de statut pour leur centre de formation, ainsi que leur recrutement immédiat dans la fonction publique. Selon un élève, les gendarmes ont utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, ce qui a provoqué un incendie violent dans la forêt. Les élèves ont tenté de maîtriser les flammes avec les moyens du bord, mais en vain. Les sapeurs-pompiers sont finalement parvenus à circonscrire rapidement le feu.
Bien Irama Coly, un des élèves, accuse : « Ils nous ont trouvés sur place avant de nous lancer des grenades lacrymogènes. Nous nous sommes repliés vers la forêt, mais ils ont continué à lancer des grenades. Ce sont ces mêmes grenades qui ont brûlé la forêt. Nous n’avons rien fait, nous n’avons pas jeté de pierres, nous n’avons insulté personne. Nous sommes simplement venus au niveau du centre de l’école, et ils nous ont envoyé trois ou quatre pick-up de gendarmes pour nous gazer. C’est une situation que nous déplorons vraiment parce que nos revendications sont légitimes. Tout ce que nous demandons, c’est le recrutement immédiat au niveau de la fonction publique. Nous voulons que l’on change le statut de ce centre, ce n’est pas une école. Nous voulons qu’on en fasse une école comme tous les autres corps paramilitaires. La gendarmerie et la police ont une école, la douane en a, pourquoi les eaux et forêts n’en disposent pas ? » a déploré Bourama Coly.
Selon les dernières informations, deux élèves manifestantes ont été arrêtées par les FDS.
Ibrahima GOUDIABY