L’association pour la sauvegarde et la sécurité du transit et des acteurs portuaires (ASSTAP) s’est exprimée lors d’une conférence de presse dirigée par Cheikh Saloum Kane. Les membres de cette association ont souligné leur préoccupation quant aux problèmes persistants au port autonome de Dakar, notamment les lignes maritimes, les taxes de surcharges, et les arrêtés ministériels en attente de signature. Lors de la conférence de presse, Omar Sissé a rappelé que l’association a tenté à plusieurs reprises à résoudre ces problèmes avec les autorités. Les commerçants exigent que les lignes maritimes reconstituent les vides de manière obligatoire, une question qui a suscité de vives préoccupations. Un autre point de discorde concerne les taxes de surcharge et de magasinage facturées par les lignes maritimes et le port sans justification apparente. Les commerçants estiment que cela équivaut à du vol, soulignant que ces charges sont injustement imposées. L’absence de signature de deux projets d’arrêtés ministériels, qui devaient rectifier la facturation des lignes maritimes, est également source de frustration. Ces arrêtés visent à éliminer des éléments non justifiés dans les factures, tels que les frais de communication, les imprimés, les commissions sur débours, les taxes sur les télex, et les charges de release. En outre, les commerçants se sont plaints de la politique de tarification de Dubai port, affirmant que cette dernière ne suivait pas les normes internationales en matière de poids des conteneurs. Selon Monsieur Cheikh Saloum Kane, Dubai port impose des surcharges de plus de 50 % pour les conteneurs dépassant 15 tonnes, ce qui est considéré comme anormal par les commerçants.
Enfin, les membres de l’ASSTAP ont mentionné un protocole signé par le directeur général du port avec les parties prenantes, annonçant l’annulation des frais de surcharge et de magasinage du 1er août au 20 octobre.
Cependant, cette annulation ne peut être mise en œuvre tant qu’un protocole d’encadrement des enlèvements des conteneurs n’a pas été établi pour soutenir les responsabilités de tous les acteurs. Les commerçants insistent sur le fait que leur mouvement d’humeur, qui est un arrêt de travail plutôt qu’une grève, se poursuivra jusqu’à ce que ces problèmes soient résolus.
Ils appellent les autorités et les lignes maritimes à agir avec transparence, équité et à les traiter sur un pied d’égalité avec tous les acteurs impliqués dans le commerce maritime. La situation reste tendue, et il est nécessaire que les autorités et les parties prenantes trouvent rapidement des solutions pour éviter des perturbations économiques plus graves.