Barth, un produit de l’école des socialistes. Qu’on le veuille ou pas: admettons que Diaz-Fils n’est pas n’importe qui en politique. Et pour preuve, il y a 5 mois de cela, lorsqu’il annonçait sa participation au dialogue politique dirigé par le President Macky Sall, il était trainé dans la boue, accusé d’être un traite et une taupe du régime par ses ex-alliés de la Coalition « Yewwi Askan Wi » et les membres de l’opposition dite radicale. Génie politique ou traitre en tout cas l’histoire a donné raison à Barthelemy Diaz. Car non seulement il a participé au dialogue à travers son mentor Khalifa Sall mais il a su profiter de l’occasion pour discuter de la modification du code électorale en l’occurrence les articles L29 et L30 qui pourraient lui être fatale à jamais.
Ainsi, le 22 décembre prochain est la date retenue par la Cour suprême pour statuer sur l’affaire Ndiaga Diouf. Au cœur de cette affaire, le député maire de Dakar, Barthélemy Dias, condamné en première instance, puis en appel à deux ans de prison, dont six mois ferme pour coups mortels. En perspective de cette audience, quelque soit le verdict du juge, Diaz-fils gardera ses postes qu’il occupe.
Et pour cause « Les conclusions issues du dernier dialogue politique ont modifié le Code électoral ainsi que les articles L29, L30. Et, sous le régime de l’ancien code électoral, si la condamnation était confirmée, il allait perdre son statut d’électeur. Mais n’oublions pas que pour la nouvelle version, une personne condamnée perd sa qualité d’électeur au moment où il doit purger sa peine. Et heureusement Barth a déjà purgé sa peine de six mois.
En d’autres termes selon les constitutionnalistes si la Cour suprême confirme la peine de six mois, il n’y aura pas de conséquence, ni sur son mandat de député ni sur son mandat de maire de Dakar. Et là, ça nous permet de rappeler le caractère impersonnel d’une loi. Car, il y a beaucoup de personnes qui avaient crié sur le fait que les articles L29 et L30 étaient taillés pour Khalifa Sall et Karim Wade.