Elles étaient des centaines de femmes, du secteur informel, des commerçantes, des banabanas, les maréyeuses, les issues des associations entre autres structures de la région de Ziguinchor, à remplir la salle de réunion d’un hôtel de la place. Ce, pour plaider pour la réduction des taxes et taux. Elles ont étalé les difficultés qu’elles rencontrer pour s’en acquitter. »L’objet de la rencontre d’aujourd’hui est issu d’une série d’activités que nous avons eu à mener. D’abord nous avons eu à rencontrer les femmes, les commerçantes, les maréyeuses, les banabanas. Ensemble nous avons identifié les difficultés qu’elles rencontrent. A la suite de cette activité d’identification, nous avons procédé à des rencontres avec la mairie de Ziguinchor, qui faisait les taux aux femmes avec les institutions bancaires. Egalement pour discuter avec elles, des questions de remboursements des prêts qui leur sont octroyés et leur faciliter vraiment ces opérations bancaires. Et compte tenu de toutes ces rencontres, les formations que nous avons eues, des échanges que nous avons eus avec ces institutions bancaires, nous avons terminé par cette rencontre de plaidoyer que nous voulons faire au niveau national », a fait savoir Madame Thiam Ndéye Marie Diédhiou coordonnatrice régionale du comité consultatif de la femme. Elle poursuit qu’il était question d’une randonnée pédestre mais comte tenu de la situation du moment, elles ont opté pour cette activité en salle avec les institutions bancaires, le président des commerçants des marchés. Et également avec la mairie et le conseil départemental de Ziguinchor avant de signifier. « Les difficultés que les femmes ont soulevées ont un lien avec les taux qui leur sont fixées par rapport à la mairie et aux institutions bancaires. Les femmes ont parlé des prêts bancaires, qu’elles ne sont pas informées de beaucoup de choses au départ. Qu’on leur prête de petites sommes avec des taux d’intérêt élevés sans pour autant leur donner du temps important avant de commencer à rembourser. Au lieu de gagner, elles finissent par perdre alors qu’ici en Casamance, les femmes travaillent durement pour prendre en charge leurs enfants. Donc si elles ne sont pas aidées, elles vont continuer à souffrir et c’est ce qu’elles veulent éviter », a t-elle déclaré. Les difficultés que ces femmes rencontrent ne s’arrêtent pas là. » Elles rencontrent des difficultés au niveau des postes transfrontaliers. Les difficultés qu’elles ont avec la douane, quelques fois il y’a un problème d’incompréhension avec les femmes. Dès fois elles sont fouillées et s’il n’ya pas de femmes douanières ou policières, c’est des problèmes. Il y’a aussi que les femmes sont tout à fait d’accord et savent qu’elles doivent payer des taxes. Mais maintenant comment ces taxes leur sont fixées, c’est là où se trouve la difficulté. Parce qu’elles veulent comprendre pourquoi elles doivent payer un tel montant. Donc ce sont ces rencontres qui ont permis de clarifier ces situations là », conclut madame Thiam Ndéye Marie Diédhiou.
Ibrahima GOUDIABY