Les élections n’ont pas commencé, les accusations de fraudes sont déjà là. Le candidat Mohamed Daoudou Kiki affirme détenir des bulletins de vote, retrouvés dans un QG de campagne de la CRC dans la région de Shezani. L’ancien ministre de l’Interieur dénonce une tentative de fraudes. Il s’exprimait devant la Cour Suprême, où il s’est rendu accompagné d’autres candidats de l’opposition pour s’entretenir avec le Président de la section électorale, au sujet des procurations. Un portocole d’accord entre les candidats avait été paraphé pour la suspension de l’utilisation des procurations. La CENI a ensuite publié un communiqué indiquant que les procurations sont toujours valables. « La CENI affirme que les procurations sont transmises aux autorités compétentes (juridictions et préfectures) et seront utilisées le 14 janvier 2024, conformément au code électoral. » peut-on y lire. Le sang des candidats n’a fait qu’un tour, ce samedi 13 janvier, ils se sont rendus à la Cour Suprême pour rappeler le protocole signé dans par le Cadre de concertation. Ils ont egalement organisé une prière Hitima à la mosquée Al-Qasm de Moroni. Le candidat Mouigni Baraka a rappelé que c’est le même cadre de concertation qui a décidé qu’il n’y aura de parrainages malgré que le code électoral l’exige. Il est donc totalement légitime pour décider qu’il n’aura pas de procurations non plus, selon l’ancien gouverneur. En ce qui concerne le processus d’accréditation des mandataires et délégués des candidats, c’est le même cafouillage. L’opposition accuse la CENI de ne pas avoir donné la documentation nécessaire 10 jours avant l’élection comme l’exige la loi, selon eux. Ne disposant que de 4 jours, ils ont estimé qu’il fallait une procédure simplifiée ce qui a été accepté. Mais par la suite, la CENI et La mouvance présidentielle affirment que ce système manque de sécurité car il se fait sur papier libre sans badge ni identification sécurisée. Dans un communiqué la Commission indique que « Afin de préserver le bon déroulement des scrutins, la CENI a accédé à la demande de ces candidats. Cependant, la CENI rappelle que cette pratique contrevient au Code électoral. L’absence d’identification sécurisée des personnes accréditées pourraient créer la confusion dans les bureaux de vote. »Cette déclaration floue laisse planer le doute. La CENI accepte-elle l’accréditation sur papier libre ou va-t-elle exiger des badges pour les assesseurs le dimanche? Une confusion qui démontre l’amateurisme et l’incompétence de cette commission. Après avoir roulé des mécaniques devant les caméras son Président Idrissa Said fuit les candidats et n’ose pas les recevoir. Un comportement enfantin indigne de sa fonction. Au lieu d’assumer ses responsabilités, tel un gamin, il joue à cache-cache avec les candidats, même lorsque ces derniers passent toute la journée à la CENI. Une attitude puérile qui montre le manque de professionnalisme des membres de cette commission qui est aux ordres d’Azali et qui n’a d’indépendante que le nom.