Nous comités électoraux de la région de Ziguinchor décrétons la continuité des effets du décret de novembre 2023 convoquant le corps électoral ouvrant la campagne électorale depuis le 03 Février 2024″Le département de Ziguinchor, à travers les comités électoraux des coalitions « Diomaye Président », « Gackou 2024 », « Khalifa 2024 », « Déthié 2024 », « AMD 2024 »- PUR, « Avenir Sénégal Bu Niou Bègue », » Gueum Sa Bopp », a fait face à la presse ce lundi 05 Février 2024, au quartier Lyndiane de Ziguinchor.
Ce dit-elle pour dénoncer » le coup d’Etat institutionnel planifié et fomenté par le Président Macky Sall, un Chef d’Etat sortant , qui par un décret illégal 2024-106, nul et non avenu au regard de la constitution, veut proroger son mandat à la veille de la campagne électorale. Rien ne justifie le report des élections présidentielles du 25 février 2024 prévue,non par la volonté du Président de la République. Mais par le calendrier républicain inscrit dans ma constitution ravisée de 2016 qui a rendu intangible les dispositions relatives au moment de d’élection , à la durée et au nombre de mandats consécutifs du Président de la République », pouvait-on entendre à travers leur déclaration lue par Madiw Sané, coordonnateur adjoint du comité électoral départemental de la coalition « Diomaye Président ».
Qui poursuit sa lecture: »En abrogeant le décret 2023-2283 du 29 novembre 2023 portant convocation du corps électoral, le Président s’arroge d’un pouvoir que la constitution ne lui a guerre donné et par ricochet, celui qui est préposé gardien du fonctionnement régulier des pouvoirs publics provoque son peuple et fait installer les germes d’une instabilité sans précédent. Le report de l’élection n’est pas de la compétence d’un chef de l’Etat juge et partie dans un processus électoral aux sondages lui donnant perdant encore moins de celle de L’Assemblée nationale qui compte sur une majorité complice pour se maintenir au pouvoir et continuer à sucer le sang d’un peuple fatigué, fâché et fauché qui veut e finir avec ce régime Mackyste à travers les urnes.
Ce décret pris à la veille de la campagne électorale viole la constitution en ses articles 27, 29, et 103 et porte atteinte d’une part aux droits électoraux des candidats retenus par le juge constitutionnel, seul juge de l’élection du président de la République et d’autres parts aux droits des électeurs régulièrement convoqués par un décret qui ne peut être révoqué pour les raisons fallacieuses, fantaisistes et infondées invoquées ». Toujours selon Madiw Sané, « le constituant sénégalais a prévu les cas de report de l’élection présidentielle en cas de décès de l’un des candidats retenus par le conseil constitutionnel.
Dans ce cas de figure l’article 29 de la constitution disposé » qu’en cas de décès d’un candidat, (…), les élections sont reportées à une nouvelle date par le conseil constitutionnel (…) » or, aucun des candidats n’est décédé. En dehors de ce cas l’élection présidentielle ne peut être reportée qu’en cas de force majeure telle la survenance de catastrophe ou de troubles qui impactent négativement le fonctionnement régulier des institutions et lâ tout marché à merveille. Ce n’est pas de simples soupçons de soi-disant corruption de magistrats qui peuvent justifier un report d’élection encore moins cette farce de l’assemblée nationale de commanditer une commission d’enquête parlementaire », a t-il martelé avant de conclure: »Aucune procédure de révision de la constitution ne peut légitimer ce report envisagé à dessein pour proroger le mandat du Président de la République qui à partir du 02 avril ne sera plus légitime à diriger le Sénégal. C’est ainsi que nous comités électoraux du département de Ziguinchor pour ne pas dire les départements que compte la région de Ziguinchor, décrétons la continuité des effets du décret de novembre 2023 convoquant le corps électoral et ouvrant la campagne électorale depuis le 03 Février 2024 à 00 heures.
Par cette déclaration nous engageons la commune de Ziguinchor ; Enampore; Niassya Niaguis Adeane Boutoupa Camaracounda et toutes les communes des départements de Bignona et Oussouye à poursuivre la campagne électorale en vue du scrutin du 25 Février 2024 pour réaliser le changement attendu par le peuple à la magistrature suprême »
Ibrahima GOUDIABY