La communauté lébou attire l’attention du nouveau gouvernement sur la cession précipitée des terres à Yoff, notamment celles de l’aéroport et de la bande verte. Lors d’une conférence de presse ce matin, la communauté a dénoncé le morcellement déjà entrepris par l’administration précédente des parcelles qui leur reviennent de droit.
« Nous avons eu des discussions avec l’ancien régime. Nous avons des responsables des affaires foncières qui dirigent maintenant le pays, et ils connaissent la réalité de nos terres. Ces terres nous appartiennent et nous les revendiquons dans leur intégralité », a déclaré le représentant de la population lébou lors d’une conférence de presse tenue ce lundi.
La population lébou a exprimé son désarroi face à la situation à laquelle elle est confrontée depuis plusieurs années concernant la cession de ses terres. Elle alerte le président de la République Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko sur cette question.
« L’aéroport a été cédé par nos ancêtres à l’État colonial. Aujourd’hui, l’aéroport a été délocalisé. Nous avons un nouveau régime qui prône le changement. Les villages de Yoff ont connu une croissance démographique et nous avons besoin de nos terres que l’ancien régime a cédées », a déclaré un des dignitaires locaux.
« Il y a eu une installation dans la bande verte qui nous empêche de pratiquer nos activités agricoles. Nous demandons au Président de la République et à son premier ministre de trouver une solution à nos préoccupations », a-t-il ajouté.
Le nouveau président, qui a ordonné l’arrêt de tous les travaux sur le littoral, est interpellé à Yoff.
Les dignitaires réclament justice concernant les terres qui appartiennent à leurs ancêtres.