Ce lundi 29 avril 2024, a été inauguré, à Boutoute le centre d’appareillage et de réadaptation physique des victimes de mines et des personnes en situation de handicap. La cérémonie a été présidée par madame Arame Top Sène directrice générale de l’action sociale.
Sarany Diatta coordonnateur de l'association nationale des victimes de mines dénommée ISAD-ASVM ( initiative solidaire des actions de développement) explique:" Ce centre que nous venons d'inaugurer a été réfléchi depuis très longtemps. Nous en tant qu'organisation à but lucratif qui accompagne les personnes en situation de handicap en particulier les victimes de mines on est resté très longtemps à observer la situation à accompagner les victimes. Mais à un moment donné on s'est rendu compte qu'il fallait mettre quelque chose conforme au rythme de la modernité. C'est-à-dire permettre aux gens aujourd'hui de pouvoir bénéficier des appareils de dernière génération. Et ce que nous avons constaté ici c'était pas qu'il y'avait pas de service de tutelle et ce que nous avons fait ce n'est pas pour substituer les services de compétences qui existent. Mais nous avons pensé qu'il faut mettre en place cette initiative conforme avec la nouvelle technologie de fabrication de jambes artificielles pour essayer d'entrer en complémentarité avec les services déjà disponibles".
Il précise:"Donc l'idée n'est pas de remplacer le service existant mais de travailler en complémentarité. Raison pour laquelle nous avons jugé nécessaire d'aller vers nos partenaires qui nous accompagnent pour discuter avec eux pour leur expliquer la possibilité de mettre en place quelque chose d'innovante, pouvant faciliter l'accessibilité des prothèses. Je pense que nos partenaires nous ont bien entendu notamment USAID, AJWS, CRS, Swiss Ability et le Centre national d'actions Antimines (CNAMS), tous les partenaires qui ont cru en nous et ont accepté de nous accompagner dans la mise en place de ce centre. Nous nous en réjouissons parce que ce centre a déjà montré les résultats, a permis déjà aujourd'hui de confectionner seize (16) appareils. Mais qui montre que ce sont pas seulement les victimes de mines qui ont bénéficié de ces prothèses. Il y'a eu des victimes des évènements politiques récents, des gens qui ont été amputés par le diabète, d'autres amputés suite à un accident ou par mine", a t-il fait savoir.
Pour Sarany Diatta c'est un centre qui a été ouvert à tout le monde et qui doit faire l'objet d'une référence dans la sous région parce qu'il faut le dire depuis 2015, c'est nous qui amenons les victimes les personnes en situation de handicap du Sénégal, de la Casamance en Guinée Bissau. Aujourd'hui c'est l'effet contraire nous avons beaucoup travaillé et nous pensons maintenant que ce sont les populations de la Guinée Bissau et de Gambie qui viendront bénéficier des prothèses de dernière génération dans ce centre. Et tout ça est dû à l'aide des autorités de ce pays et de l'appui de tous les partenaires qui nous ont accompagné", s'est-il réjoui.
La directrice générale de l'action sociale madame Arame Top Sène invite à un bon fonctionnement et entretien de ce joyau." Si des gens viennent de loin et viennent jusqu'à Ziguinchor et que l'Etat également a les dispositions et vous a accompagné dans votre programme ISAD-ASVM pour un joyau de ce genre avec des équipements et attend la formation d'autres personnes, vouloir également y appareiller des personnes il mettre la main à la pâte pour mieux conserver et entretenir ce joyau. Ce n'est important aussi que quelqu'un qui a été sollicité que l'année et que dans six il le trouve dans un état déplorable avec des chaises cassées entre autres ce n'est pas souhaitable. C'est pourquoi je vous demande de mettre en place un comité, un dispositif de suivi qui évaluer tout ce qui va dans la mise en œuvre, le fonctionnement du centre avec des Chartres qui est un règlement permettant de mieux entretenir ce centre. Mais toute personne appareillée ici et qui a besoin d'une carte d'égalité des chances qu'elles y accèdent. Et c'est facile, c'est les inscrire et saisir le directeur régional de l'action sociale", a t-elle suggéré.
A noter que CRS a contribué à cette initiative en s'occupant de l'équipement du centre, de la commande à la livraison du matériel et le transport des États-Unis au Sénégal. L'appareillage de rééducation, les prothèses, les équipements sportifs et tous les outils nécessaires à une bonne réadaptation physique des victimes sont de dernière génération et à la pointe de la technologie. De plus des sessions de formation ont démarré pour permettre aux techniciens venant de Mbour, Dakar, Bissau de renforcer leurs capacités sur les nouvelles techniques de fabrication des jambes artificielles.
Ibrahima GOUDIABY