Tel est l’un des objectifs de l’AFMS qui a effectué le déplacement sur Ziguinchor pour organiser une journée de sensibilisation des jeunes filles leaders à l’égalité des droits pour le maintien des filles à l’école et à la féminisation des professions juridiques. L’activité a eu lieu ce week-end au centre culturel régional de Ziguinchor. Elle a été présidée par le gouverneur adjoint Sidi Guissé Diongue chargé des Affaires Administratives, en présence de l’Inspecteur f’Académie Cheikh Faye.
Madame Ndiaye Marie Odile Thiakane présidente de l’Association des Femmes Magistrates du Sénégal (AFMS) explique: »
L’un des objectifs de notre association c’est évidemment d’intéresser les jeunes filles aux métiers du droit. Je crois que dans le même de d’aujourd’hui, dans notre Sénégal d’aujourd’hui, nul ne devrait se permettre de rester dans son confort. Nous magistrats, nous sommes soumis à beaucoup de suggestions dont une certaine réserve. Mais je ne crois pas que nous foulions allègrement cette obligation. Personne ne peut plus se permettre d’être blasé dans ce pays et il faut que chacun mette la main à la pâte. Alors pour nous, il nous a paru important de sillonner les régions du Sénégal. Nous avons commencé par Ziguinchor et de parler aux jeunes filles, de leur offrir, de leur montrer des modèles » ,a t-elle indiqué. Et d’accentuer: »Nous sommes venues avec de très jeunes magistrates d’ailleurs qui sont pas beaucoup plus âgés que ces jeunes filles. Et voilà ça fait rêver, nous toutes sommes passées par là, il nous est arrivé d’aller à une soutenance de thèse et tout de suite une vocation est née. Celle devenir med cin, d’autres sont allées ailleurs, il y’a une prestation de serment d’avocats ou de magistrats une autre vocation est née. Et je crois que au moment où nul ne peut faire abstraction, ignorer les réseaux sociaux, les contre-valeurs ont pris le dessus sur nos valeurs. Et je crois que nous allons remonter, nous allons essayer de remonter la tendance, en montrant aux jeunes filles. En les faisant rêver, en suscitant des vocations en nourrissant des ambitions voilà pourquoi l’AFMS est venue ».
Elle précise »Nous préparons déjà la relève vous savez on est 102 magistrates sur 580 presque 600 magistrats. Donc vous voyez comment la gente féminine est faiblement représentée devant la magistrature. Et nous avons reçu de nos enseignants, de nos parents, des modèles de l’époque des exemples et c’est ça que nous allons offrir. J’espère seulement au sortir de cette rencontre, nous aurons beaucoup de vocation de femmes magistrates c’est tout ce que nous souhaitons ».
KhadIdatou SAM du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) au niveau de Dakar par ailleurs point focal genre du PNUD. » Il est important d’évoquer que le programme des Nations-Unies pour le développement a développé une stratégie de l’égalité des sexes qui se veut qui se veut inclusif de la période qui va de 2002 à 2025. Et qui et qui cherche à rétablir les inégalités qu’il y’a entre les hommes et les femmes de façon générale sur les questions de gouvernance pour vraiment accroître le leadership des femmes, la participation des femmes aux instances de gouvernance, et dans toutes les instances de décisions des pays les plus hautes et du monde de façon générale. C’est pour cette raison là que le PNUD a jugé utile et important de s’associer avec l’association des femmes magistrate. Parce que justement je pense qu’il y’a des statistiques qui parlent, sur plus de 500 magistrats on a une centaine ». Et donc ce à l’en croire, ce gap là les alerte et les pousse à travailler davantage. Jstement à sensibiliser les filles, les communautés, les encadreurs, les professeurs, les familles, à accompagner les filles à ces mai tenir à l’école mais à pousser au plus haut niveau pour accéder à des études supérieures. Et pour pouvoir aussi rentrer dans ces professions là notamment parce que par rapport à la magistrature et les filières de droits, plus on aura des femmes plus on aura la garantie que les droits des filles sont respectés », a t-elle estimé.
L’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor en l’occurrence monsieur Cheikh Faye a eu l’honneur de recevoir à Ziguinchor ladite association pour venir sensibiliser les jeunes filles leaders. Surtout sur les questions liées aux droits à l’éducation. Particulièrement les questions liées à l’équité et à l’égalité des chances dans l’éducation. Mais également s’entretenir avec elles sur les professions juridiques. » Une initiative que nous saluons et nous avons accompagnée et soutenue. Parce que tout simplement c’est une préoccupation partagée. En ce sens qu’au niveau du ministère de l’éducation nationale, la problématique de l’éducation des filles et surtout la problématique de l’égalité de l’équité entre garçons et filles face aux questions d’éducation est une préoccupation majeure. En témoigne l’audit genre qui est en cours dont le rapport a été validé tout récemment . Un audit qui doit déboucher vers l’élaboration et et la mise en œuvre d’une stratégie d’institutionnalisation de l’égalité, l’équité garçons et filles dans l’éducation assortie d’un plan d’actions. C’est pourquoi je disais que c’est une préoccupation partagée et l’association dans son plan d’actions également ambitionne vraiment de soutenir l’éducation des filles. Pour un peu contribuer à la résorption de l’inégalité des chances entre garçons et filles qui persistent dans certaines localités ».
Ibrahima GOUDIABY