« N’attendons pas l’arrivée des autorités celui qui fait un projet bancable sera soutenu que les jeunes arrêtent de prendre les pirogues pour des voyages «
Dixit-elle s’adressant aux jeunes avant de préciser qu’elle n’a pas eu cette chance. « Tout ce que je fais vient de nos poches, c’est pourquoi je suis devenue un garçon manqué. Parce que depuis que le projet a démarré je suis tout le temps en pantalon jean sur le terrain tout le temps je travaille avec mes employés quand je viens. C’est pourquoi je salue les efforts qu’ils font c’est eux qui sont à la ferme qui ont fait cet excellent travail. Nous ne devons pas attendre l’arrivée des autorités, elles ne peuvent pas aller partout. Celui qui fait un projet bancable sera soutenu par les autorités », s’est elle adressée aux jeunes.
Elle dit avoir commencé avec 23 sujets dont 03 mâles et 20 femelles mais maintenant je vais jusqu’à 400 à 500 bas. « Donc il n’y a pas de sot métier il faut être digne. Travaillons au Sénégal surtout la jeunesse, que les jeunes arrêtent de prendre les pirogues pour des voyages irréguliers et suicidaires. l’Europe n’est pas le paradis comme ils le pensent ceux qui vivent là-bas ne disent pas toutes leurs conditions. On a débuté en 2021 avec (20) truies et (03) trois verras. Donc si j’estime la capacité de production depuis 2021 à 2024, on a plus de 1500 porcs. C’est à saluer et la présence des autorités nous donne aujourd’hui la force. Qu’on les voit à nos côtes ça fait vraiment plaisir. Je pense qu’aujourd’hui c’est à féliciter. Restons et travaillons notre Sénégal, si nous avons des autorités à l’image de monsieur le ministre Mabouba Diagne de l’agriculture qui vient à nos côtés et nous accompagne c’est à saluer », a révélé la brave dame Nina Manga, qui lance un appel à toutes les autorités d’aller sur le terrain pour connaître les réalités des faits.
Mais selon elle, le plus grand problème des éleveurs c’est la cherté de l’aliment de bétail et l’espace. « Aujourd’hui ma porcherie n’a pas de grands compartiments. Normalement je ne devais pas mélanger engraissement et maternité. Ils doivent être séparés si on pouvait nous aider à avoir un box engraissement. En plus de cela je reçois des stagiaires des universitaires, d’ailleurs agri-jeunes ont amené des gens qu’on a formés. Si on avait aussi un bâtiment j’ai fait appel à un directeur technique assez expérimenté qui leur donne des cours. Donc après nettoyage nous sommes avec nos cahiers pour apprendre tout ce qui va dans l’élevage. C’est grâce à eux que nous connaissons parce que lorsque j’entrais ici je n’avais jamais fait de l’élevage », a t-elle déclaré.
Non sans axer sa doléance surtout sur la formation des jeunes. « Financer et accompagner, parce qu’il ne s’agit pas seulement de les financer et de ne pas les accompagner. Aujourd’hui la filière porcine a besoin vraiment de relève parce qu’elle rencontre d’énormes problèmes. Je dirais que c’est un exemple parmi tant d’autres pour la porcherie. Parce que les porcs sont des animaux comme les moutons donc ce qu’on doit faire c’est surtout nous aider du côté de l’aliment. On en a besoin ici déjà j’ai un problème d’espace si j’avais une bonne alimentation j’allais produire en un an plus de 1500 porcs. Mais on ne peut pas voir un aliment de qualité qui peut nous donner en terme de poids par exemple en six mois on atteint 100 kilogrammes. C’est très compliqué aujourd’hui d’avoir la matière première et si on se rabat du côté des industries l’aliment coûte très cher. Si l’état pouvait nous aider en ce qui concerne l’aliment. Pourquoi ne pas subventionner l’aliment ce sera moins cher pour les éleveurs que ce soit pour le porc, la volaille, le mouton ou le bovin », s’est-elle adressée au ministre de l’Agriculture de l’Elevage », a t-elle lâché.
A noter que le Ministre Mabouba Diagne, a promis de la soutenir avant de la citer en exemple.
Ibrahima GOUDIABY