Le projet ALEF-ZIG DURABLE est effectif à Ziguinchor. Le lancement dudit projet a eu lieu ce Jeudi 02 Octobre 2024 au conseil départemental. Une activité organisée dans le cadre du partenariat avec ENDA-Jeunesse-Action qui est appuyée par la Fondation XALEY, qui depuis quelques années accompagne l’IEF de Ziguinchor à travers un certain nombre d’écoles qui sont ciblées.
En effet une cinquantaine de participants a pris part à l'atelier dont le thème est :"Eradication durable des grossesses précoces et de l'absentéisme des filles à l'école dans la ville de Ziguinchor". Il s'agit des autorités locales (Maires, Conseil Départemental, IEF, SCOFI, AEMO, CPA, Action Sociale , de dix (10) directeurs d'écoles, d'un centre de protection des enfants intitulé Koulimaroo, de onze (11) délégués de quartiers, de dix (10) Badiéne Gokh, de trente (30) jeunes filles bénéficiaires et de dix (10) membres des CAPE des quartiers du projet.
Chérif Samsédine Sarr Directeur national de la Fondation XALEY, une ONG espagnole qui travaille au Sénégal dans le domaine de l'éducation plus particulièrement l'éducation des filles d'indiquer:" Si nous accompagnons les enfants, l'ensemble des enfants dans le domaine de l'éducation et qu'on voit quelque part qu'il y'a des inégalités, des disparités dans l'accès à l'éducation, donc nous on s'intéresse vraiment à ces inégalités", avant de souligner "nous avons constaté de façon globale au Sénégal il y'a une inégalité dans l'accès à l'éducation. Et surtout à partir de l'âge de l'adolescence, quand les filles commencent à voir leurs règles. Elles entrent dans un nouveau monde, dans une nouvelle réalité qui a besoin d'encadrement, d'accompagnement et d'information. Parce que c'est l'accès à l'information c'est l'accès aux connaissances qui permettraient à ces adolescentes de pouvoir réellement étudier dans de bonne conditions. De pouvoir prendre les bonnes décisions de pouvoir se protéger pour réussir leurs projets de vie qui pour nous doit passer par l'éducation".
Ibrahima Konaté inspecteur de l'éducation, secrétaire général à l'IEF de Ziguinchor de préciser que le projet a duré un an pour lutter contre les grosses précoces mais également lutter contre l'absentéisme des filles dans nos écoles. "Essentiellement ils vont nous appuyer à prendre en charge ou à prévenir les grossesses et des absentéismes dus à des menstrues. Nous avons des jeunes filles dans nos écoles qui sont précoces et qui sont vulnérables parce que la gente féminine est spécifique. Et si on ne les accompagne pas, elles vont être vulnérables à la déperdition scolaire. Le projet nous accompagne dans ce sens à travers ces écoles là pour sensibiliser. Mais également amener les jeunes filles à connaître et gérer leurs corps notamment les périodes de menstrues", a t-il informé.
Et de rassurer qu'ils mettent des quiosques alimentées en terme de serviettes d'hygiène que les jeunes filles peuvent utiliser, leur permettant d'être à l'abris de manquer les cours. Mais que la sensibilisation également permet d'éviter les questions de grossesses. "Nous avons travaillé avec le projet qui n'a pas commencé cette année depuis deux (02) ans nous travaillons avec ENDA-Jeunesse-Action appuyé ar la Fondation XALEY. Ils nous ont appuyé dans le cadre de l'accompagnement des enfants en difficultés d'apprentissage en augmentant le volume des enseignements apprentissages en dehors des heures de cours. Ils prenaient en charge les enseignants répétiteurs et les directeurs d'écoles qui suivaient ces enfants là. Ça nous a valu beaucoup de satisfaction et ils continuent à nous accompagner pour lutter contre toutes formes de violences qu'on pourrait connaître dans nos écoles et établissements. Aujourd'hui le lancement du projet porte exclusivement sur la lutte contre les grossesses précoces et absentéismes dans les écoles", s'est-il réjoui.
Alphouseyni Diédhiou deuxième éme vice-président au Conseil Départemental de Ziguinchor juge que c'est une action soutenable. "Nous en tant que collectivité territoriale pour la pérennisation de ce projet nous devons jouer notre partition. Peut-être instaurer pendant les débats d'orientation pour permettre de l'instaurer dans les votes de budget du fait que le projet a une durée d'un an et après le projet on ne peut pas rester comme ça. Il faut que ça continue parce que c'est des actions très importante. Vu les résultats obtenus dans cette lutte nous pensons que nous en tant collectivité territoriale nous allons aussi jouer notre partition pour pérenniser ces actions après le projet", a t-il assuré.
Ibrahima GOUDIABY