Financement du secteur agricole sénégalais: Le secteur banque pèse 3,2%

Mamadou Moustapha Ba relève que la part des banques dans le financement du secteur agricole sénégalais reste « malheureusement très faible ». Le ministre en charge des finances et du budget qui présidait, hier, la 39e session du Conseil national du crédit a indiqué que l’état lieux fait ressortir une contribution du secteur bancaire qui s’établit à 3,2%.Le secteur bancaire pèse 3,2% dans le financement de l’agriculture au Sénégal. Cela ressort des conclusions du Conseil national du crédit qui s’est tenu ce 8 juin dans les locaux du département ministériel en charge des finances et du budget.« L’état des lieux du financement du secteur agricole par le secteur bancaire fait malheureusement ressortir, pour une population sénégalaise majoritairement rurale, une très faible part de 3,2% dans le total des financements bancaires, contre 10,0% de contribution au Produit Intérieur Brut », a constaté l’argentier sénégalais. Mamadou Moustapha Ba a expliqué que cette situation est principalement due à des facteurs intrinsèquement liés au profil de risque élevé des acteurs et de l’activité.Selon Mamadou Moustapha Ba, l’une des conclusions auxquelles le Conseil est parvenu est portée sur les efforts consentis par l’Etat pour accompagner la campagne agricole. Il a rappelé que c’est pour la première fois qu’un montant de 100 milliards de francs Cfa soit alloué au secteur de l’agriculture.Des mesures de mitigation annoncées Les mesures appropriées seront prises pour mitiger ces risques credit, informe M. Ba. « Je m’attèlerai dans ce cadre, à réunir rapidement les banques en vue de revivifier l’esprit d’un pool bancaire en appui à La Banque Agricole (LBA) et à la Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) pour un financement à temps et en quantité suffisante de la campagne de production agricole en préparation ainsi que de la prochaine campagne de commercialisation des produits récoltés ». Selon lui, la Délégation Générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), les institutions de microfinance ne seront pas en reste. Sans la foulée, il a confié que le Gouvernement mettra également en œuvre les mesures idoines pour matérialiser les nouveaux modes de mitigation du risque dans le domaine agricole, notamment le Système de Récépissé d’Entrepôt, l’assurance agricole ainsi que la revivification du Fonds de Calamité et du Fonds de Bonification des financements en faveur de l’agriculture. Une implication renforcée du FONGIP, aux côtés des banques et des institutions de microfinance, sera également de mise, martèle l’argentier sénégalais. Concernant les sociétés nationales telles que la SONACOS, la SODEFITEX, la SAED, la SODAGRI, il a souligné que les mesures idoines seront étudiées en relation avec son collègue en charge de l’agriculture en vue de leur conférer plus de solvabilité auprès des banques pour le financement de leurs investissements et de leur exploitation. En particulier, dit-il enfin, nous attacherons une priorité absolue à donner les moyens appropriés à la SONACOS pour la collecte arachidière.

Séni MBAYE