Vélingara : plaidoyer  auprès des autorités pour la modification des articles 111 et 196 du code de la famille

L’association MAREF  (Machalla Rewbe Fouladou) avec l’appui  de VLF (Voix Leadership des femmes) a organisé  vendredi dernier  dans la salle des réunions de la préfecture  un atelier de plaidoyer auprès des autorités administratives  et territoriales pour la modification des articles 111 et 196 du code de la famille. La rencontre a été présidée par  l’adjoint au préfet du département de Vélingara.  En présence des représentants  des maires et des membres de Maref.

Dans la lutte qu’elle mène pour la modification des articles 111 et 196 du code la famille, l’association MAREF  (Machalla Rewbe Fouladou) ne lésine sur aucun moyen pour réussir son challenge. Ainsi   après avoir sensibilisé les filles et les femmes sur la question, les membres de l’association ont  décidé  de rencontrer les autorités   administratives et territoriales. C’est dans ce cadre  d’ailleurs que s’inscrit l’atelier organisé vendredi dernier dans la salle des réunions de la préfecture. Madame Ba Kadidiatou Traoré  la présidente de MAREF revient sur la quintessence de la rencontre «   Aujourd’hui, nous avons organisé cet atelier de plaidoyer auprès des autorités  administratives et territoriales pour la modification des articles 111 et 196 du code de la famille.  S’agissant de  l’article 111, il  dit que la jeune fille a droit à se marier  à l’âge de 16 ans et le garçon à l’âge de 18 ans. Nous disons que  c’est injuste,  aussi nous  voulons  le relèvement  de l’âge légal de mariage de la jeune fille. Quant à l’article 196 qui  parle  d’interdiction de la  recherche de paternité, il est discriminatoire. Un enfant qui naît  doit avoir forcément un père et une mère ; mais si le père ne reconnaît pas son enfant, il n’est pas inquiété. » A –elle laissé entendre avant de poursuivre « Ce sont toutes ces questions  qui nous  ont poussées  à venir rencontrer les autorités pour lancer notre cri de cœur, afin qu’elles prennent en charge  nos préoccupations »  A t-elle soutenu. Pour le facilitateur de l’atelier Ibrahima Gano, en sus du relèvement de l ‘âge de légal de mariage de l’enfant, il a insisté sur l’éducation des filles. Concernant l’article 196 du code la famille certains participants ont  préconisé le recours au  test ADN pour identifier le père de l’enfant. L’adjoint au préfet  du département de Vélingara  Mamadou lamine Ngom qui a présidé  les travaux  a été sensible au cri de cœur des femmes sur les deux articles 111 et 196.  Cependant, il a  insisté   sur les conséquences liées à la modification  des deux articles.

Babacar Diouf