Deux jours durant, les maitres coraniques du Sénégal se sont retrouvés au Centre Amadou Malick Gaye de Bopp pour réfléchir et échanger avec les 102 délégués maitres coraniques membres et Ndeyi-Daara issus des 46 départements.Selon le président, c’est un énorme travail portant sur les orientations du Conseil supérieur des maîtres coraniques du Sénégal et sur les perspectives durant les six mois à venir qui a été abattu.
« Pendant ces deux jours, le Conseil a évalué sa dernière assemblée générale de janvier qui s’était tenue à Tamba et les membres ont été satisfait, disent-ils à 80%. Ensuite, le règlement intérieur a été amélioré, il y’a certaines dispositions qui ont été soustraites et d’autres ajoutées en fonction de l’évolution du Conseil et il y’a également la planification surtout. Les membres du Conseil ont planifié sur les 6 mois à venir et dans cette planification, l’essentiel a porté sur l’organisation du concours du récital du Saint Coran que le Conseil organisait chaque année et qui a été retardé par la pandémie à coronavirus. Et les critères et les conditions de mise en œuvre de ce concours ont été arrêtés.
Mais, l’urgence de l’heure c’est l’adoption du projet de loi, c’est extrêmement important que l’on puisse disposer d’un levier sur lequel appuyer pour faire valoir nos droits », a indiqué le président du conseil supérieur des maitres coraniques du Sénégal, Amadou Tidiane Talla.Pour sa part, Abdoulaye Ndiaye, conseiller à la présidence de la République qui a présidé la cérémonie de clôture, s’est réjoui d’avoir pris part à la rencontre au nom de Mme Mbacké, avant de revenir sur la réforme des daaras, notamment le travail à reprendre en ce qui concerne le projet de loi si cher aux maitres coraniques.
« Le président a cité toute une panoplie de mesures qui sont envisagées par les autorités, au rang desquelles, le président de la République qui a conçu ces réformes et enjoint les ministères techniques de les porter. Il a parlé des 14 mesures prises par le chef de l’Etat et dont l’évaluation sera faite bientôt le 28 novembre, lors de la célébration de la journée nationale des daaras. En ce qui concerne le projet de loi en gestation et qui devait être adopté, il nous a été rapporté que plusieurs instances de l’écosystème des daaras avaient des remarques et des amendements à apporter sur le document. Donc il faut reprendre le travail et associer l’ensemble des serignes daaras qui évoluent dans le secteurs pour qu’on ait un document le plus consensuel possible », a souligné Abdoulaye Ndiaye du bureau d’assistance aux daaras et aux diplômés de l’enseignement arabe (BADDEA).
Le séminaire a été aussi une occasion pour les « Ndeyi-Daara » (mères des daaras) qui ont abattu un énorme travail, de proposer une planification semestrielle pour montrer qu’elles étaient là, pour appuyer socialement les écoles coraniques du Sénégal. Des mécanismes et des dispositions ont été ainsi proposés pour l’amélioration de la disponibilité des fonds dans le travail de soutien aux talibés notamment pour leur nourriture, leur habillement et leur entretien.
Aly Saleh