ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR: Va-t-on vers une année blanche?

Va-t-on vers une année blanche ? En tout cas tout porte à le croire si l’on se fie à la position radicale des syndicalistes. En effet, le ministre de l’Enseignement supérieur Moussa Baldé et le syndicat autonome des enseignants du supérieur ( Saes) se sont rencontrés ce mardi, pour des pourparlers. Ce, après la grève de 48 heures décrétée par les syndicalistes pour exiger l’ouverture de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ( Ucad) fermée depuis 5 mois ( en juin). Une rencontre qui s’est terminée par une déception totale selon les syndicalistes. Sur les ondes de la Rfm, le secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) David Célestin Faye, le secrétaire général du SAES, a fait le point sur leur rencontre avec le ministre Moussa BALDE . « Il n’y a eu rien de nouveau dans cette rencontre et l’on s’y attendait. Durant toute la rencontre, tout ce qui venait de la bouche du ministre, c’est la levée du mot d’ordre. C’était la seule chose qui l’intéresse, alors que ce que nous exigeons aujourd’hui, c’est le respect de la parole donnée », a-t-il regretté. Selon M. Faye, « les engagements que le gouvernement a pris avec le syndicat doivent être respectés. Nous exigeons aussi la sécurisation et la réouverture immédiate des universités pour sauver l’année 2022-2023. C’est notre principale revendication, parce que ces enseignements à distance ne sont que des tromperies ». Au sortir de leur face à face avec la tutelle , l’enseignant reste sur sa faim. « Malheureusement, nous ne sommes pas rassurés par la position du ministre au sortir de cette rencontre. C’est une déception totale ». Après cette rencontre qui n’a rien apporté à la situation, Pr David Célestin Faye et ses camarades. dégagent toute responsabilité, en cas d’année blanche. «L’alerte que nous lançons, c’est que nous sommes en train de perdre l’année 2022-2023. Nous avons déjà perdu assez de temps. Il faudrait que l’on puisse rouvrir immédiatement les universités. Nous sommes ouverts à toutes discussions, mais si ça persiste, nous allons vers une année blanche et nous ne voulons pas atterrir à ce stade », a-t-il conclu.

M. N