AIRE MARINE PROTÉGÉE  : Kalola  Blouf Fogny, un nouveau chapitre dans la préservation marine 

Le capitaine Augustin Sadio, conservateur dévoué de l’Aire Marine Protégée (AMP) Kalola Blouf Fogny, nous plonge dans les défis et les aspirations de cette jeune réserve, créée en 2020 par le décret 1133 du 27 mai 2020. Étant la première équipe de gestion de cette AMP, leur mission s’avère cruciale dans la préservation de cet écosystème côtier. 

 Dans une démarche initiale, les bureaux de l’AMP ont été installés à Baila. Depuis septembre 2022, un nouveau poste a été établi a thiobon marquant une étape significative dans l’expansion des opérations de surveillance. La visite du conservateur révèle un point névralgique dans la préservation de l’AMP : l’île de Keureungueul. Cette zone, utilisée par des pêcheurs et transformateurs étrangers, soulève des préoccupations quant à son impact sur la conservation marine. 

Augustin Sadio explique les démarches entreprises pour comprendre leur présence et engage des rencontres avec les acteurs locaux pour les sensibiliser sur les pratiques non conformes à la conservation.

 Le conservateur souligne la nécessité d’un déplacement progressif de ces activités étrangères de la mangrove. Bien que présents depuis plus de dix ans, le plan à long terme vise à réhabiliter cette zone en éliminant les pratiques non durables. 

Le président du comité de gestion ajoute que l’objectif futur est d’installer un campement et un mirador sur cette île stratégique pour renforcer la surveillance de l’AMP. 

 Le défi de concilier les activités humaines avec la préservation de la biodiversité marine se profile comme une mission ambitieuse pour l’équipe de gestion. 

Augustin Sadio conclut en insistant sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour garantir la coopération des populations locales dans la protection de leur patrimoine naturel. 

 L’Aire Marine Protégée kalolal Blouf Fogny, bien que récente, se démarque par son engagement et son ambition, posant les bases d’un avenir où la conservation marine et le développement durable convergent harmonieusement.


Une expérience inspirante de l’Aire marine protégée kalolal  Blouf Fogny

 Lors du deuxième jour de notre exploration, Ousmane Coly, président du comité de gestion de l’Aire Marine Protégée (AMP) de Kalola  Blouf Fogny, nous a ouvert les portes de cet écosystème unique. L’AMP tire son nom des entités géographiques distinctes du Blouf à l’ouest et du Fogny à l’est, divisées en Fogny-Kombo et Fogny Touko. 

Monsieur Coly explique que l’engagement communautaire est essentiel pour maintenir l’harmonie dans cette zone partagée. Kalola Blouf Fogny abrite des îles stratégiques telles que Kareungueul  et Eboboror, témoins de l’évolution de la pêche et de la culture du riz de mangrove. La visite de 

Kareungueul, aujourd’hui investie par les pêcheurs, révèle les défis auxquels l’AMP fait face, notamment la nécessité de préserver ces espaces tout en favorisant le développement local. 

 Ousmane Coly souligne les réussites de l’AMP depuis sa création, mettant en avant les résultats positifs du projet AMP Mangrove dans le renforcement des activités de surveillance et la protection des poissons dans la région. 

Néanmoins, il évoque les difficultés matérielles, soulignant le besoin pressant de plus de pirogues et de véhicules pour une surveillance et une sensibilisation plus efficaces. 

 La vision de l’AMP s’étend à l’île de 

Kareungueul, où un projet ambitieux d’érection d’un campement et d’un mirador prend forme. Ces initiatives visent non seulement à renforcer la gestion de l’AMP mais aussi à impliquer activement les populations locales dans la préservation de leur environnement marin. En dépit des défis, la coopération communautaire se révèle cruciale dans la préservation de l’AMP. 

Ousmane Coly insiste sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation pour assurer le respect des règles de conservation établies. Il souligne également la nécessité d’un règlement intérieur, permettant à chaque village de veiller à l’application des règles. 

 La rencontre se termine sur une note d’optimisme, avec Ousmane Coly exprimant la fierté d’être à la fois parmi les derniers et les premiers à bénéficier des mesures de conservation. Cependant, la route à parcourir nécessite un soutien accru en équipement pour que cette AMP continue à être un exemple fructueux de préservation marine au Sénégal.

PMF