AIRES MARINES PROTEGEES ET MANGROVE EN CASAMANCE : Un engagement durable pour la conservation et le développement communautaire

À l’issue de quatre jours d’exploration des aires marines protégées dans la région de Casamance, le lieutenant-colonel Momar Sow, coordinateur du projet Aire Marine Protégée et Mangrove, a dressé un bilan éclairant sur les avancées et les défis de cette initiative novatrice. Le projet, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et mis en œuvre par le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Écologique, a pour mission de promouvoir la conservation marine et le développement durable. La première convention, signée en mars 2018, devait initialement s’achever en décembre 2022.
Cependant, grâce aux résultats probants sur quatre aires marines protégées (AMP), une seconde convention a été signée en juin 2021, étendant le projet jusqu’en 2026 et incluant trois nouvelles aires marines protégées.
Momar Sow a souligné l’importance d’un récent renforcement des capacités des communicants et journalistes en décembre dernier, qui a permis des échanges fructueux entre les AMP de la Casamance et celles du Saloum. L’objectif était de mieux faire connaître la diversité des enjeux liés à chaque type d’aire marine protégée, mettant en avant la contribution modeste au vu des besoins immenses des Amp, mais toutefois significative du projet.
Le projet vise à favoriser le développement socio-économique, en particulier pour les femmes et les jeunes, les considérant comme les plus vulnérables. Sow explique que soutenir les femmes dans la génération de revenus contribue non seulement à leur autonomisation mais réduit également la pression exercée sur les hommes, souvent des pêcheurs, favorisant ainsi la préservation des ressources marines.
Le coordinateur a abordé les défis rencontrés, notamment dans les activités économiques qui ne semblent pas immédiatement liées à la vie maritime. Il a souligné le défi constant de la transparence dans la gestion des initiatives communautaires, annonçant des appels d’offres en cours de sélection pour des opérateurs qui assureront la gestion organisationnelle et financière transparente des microprojets.
Un point marquant a été la réhabilitation d’aires déboisées, notamment dans les zones de mangrove. Sow explique que la mangrove, en plus de sa contribution à la biodiversité marine, joue un rôle crucial dans la séquestration du carbone, contribuant ainsi à atténuer les effets du changement climatique. En réponse à des questions sur l’intégration des aspects de genre, Sow a souligné la nécessité de promouvoir l’équité au sein des comités de gestion, reconnaissant la contribution essentielle des femmes à la préservation des ressources marines. Ce que le projet a commencé depuis 6 mois avec une consultante mise à disposition par l’AFD pour appuyer l’unité de gestion.
Malgré les défis, le projet Aire Marine Protégée et Mangrove en Casamance se positionne comme un modèle d’engagement durable, alliant conservation marine, développement communautaire et sensibilisation aux enjeux environnementaux. L’extension du projet et l’intégration d’initiatives novatrices soulignent l’engagement continu envers une coexistence harmonieuse entre l’Homme et la Nature.

PMF