SITUATION DES UNIVERSITÉS AU SÉNÉGAL DE 2012 A NOS JOURS: Le Pr Moussa BALDÉ recadre et rappelle les grandes réalisations

Le Ministre de l’Enseignement et de la Recherche et de l’Innovation s’est prononcé hier sur la situation actuelle des universités du Sénégal. Au cours d’une conférence de presse, le professeur Moussa Baldé est revenu sur les efforts consentis par le chef de l’État dans le secteur de l’enseignement supérieur de 2012 à maintenant. Le point a été fait sur la réforme de l’enseignement supérieur, l’aspect social ainsi que l’importance de la recherche et de l’innovation au sein de la politique du président Macky Sall. Le professeur Moussa Baldé a également abordé la situation actuelle des universités avec la crise actuelle liée à la fermeture des universités.Se prononçant sur la réforme et le bilan de l’enseignement supérieur, le professeur Moussa Baldé a noté:  » Depuis 2012, le sous-secteur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation (2012-2023) est au cœur de la politique de transformation économique et sociale portée par le président de la République, Macky Sall. L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation sont, durant son magistère, considérés comme un levier de développement économique et social du pays » a indiqué le ministre.Revenant sur les réalisations, il a fait part que le budget de l’enseignement supérieur est passé de 117 168 128 630 FCFA en 2012 à 303 431 815 229 FCFA en 2022″ Depuis 2012, beaucoup de réalisations ont été faites grâce à un budget conséquent qui est passé de 117 168 128 630 FCFA en 2012 à 303 431 815 229 FCFA en 2022, soit une hausse de 123 849 268 925 FCFA en valeur absolue (en fait le budget a été multiplié par 2,5).Ce budget conséquent a permis d’élargir la carte universitaire : on est ainsi passé de cinq à huit universités publiques fonctionnelles, des Classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et d’une Université Franco-Sénégalaise connu sous le nom de CFS » a indiqué M.BaldéEt d’ajouter:  » l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane est l’une des plus novatrices avec son réseau d’Espaces Numériques Ouverts (ENO) et ses enseignements entièrement dispensés en mode distanciel. Grâce à sa flexibilité et à ses capacités de résilience, elle est devenue, au plan démographique, la deuxième université sénégalaise la plus importante. Cette Université a prouvé aujourd’hui que l’enseignement en ligne est non seulement fiable et crédible mais il demeure indiscutablement la méthode d’enseignement –apprentissage pour l’avenir ».Sur le volet social, le ministre a annoncé que l’enveloppe financière destinée aux bourses nationales a connu une augmentation exponentielle des bourses et allocations et d’études. Avec un montant global des bourses nationales qui est passé de 31 milliards de FCFA en 2012 à 83 milliards en 2023.Sur le volet recherche aussi des avancées ont été notées, avance le ministre » La recherche et l’innovation n’ont pas été aussi les parents pauvres dans la prise en charge de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. Ainsi, le Sénégal dispose désormais d’un plan stratégique national pour la Recherche et l’Innovation (2023-2032), en cohérence avec les priorités du PSE, en particulier en matière d’industrialisation », continuant, il ajoute » Ce document stratégique sera désormais la boussole de la recherche et de l’innovation du gouvernement sénégalais durant les dix prochaines années. Quelques indicateurs témoignent des importantes réalisations et des performances du sous-secteur. Je citerai, à titre d’exemples, : La commande d’un volume important d’équipements des laboratoires pédagogiques et de recherche, d’une valeur de près 84 milliards, destiné aux Établissements d’Enseignement supérieur. Un premier lot a été réceptionné en avril 2023.Le gouvernement du Sénégal a acquis un supercalculateur qui lui dote d’une puissance de calcul considérable (537 téraflops crête et d’une capacité de stockage intégrée de 956 téraoctets) dont on ne trouve l’équivalent, sur le continent, qu’en Afrique du Sud (1,02 pétaflops) et au Maroc (5 pétaflops). Il va constituer un pôle d’attraction de la communauté scientifique nationale et internationale en raison des possibilités infinies qu’il offre et de la diversité des applications qu’il peut susciter dans les domaines de l’agriculture, de la santé, de la génomique, des biotechnologies, des TIC, des mines, du gaz, du pétrole, de l’exploitation des données satellites, etc. » Précise t-ilAbordant la situation actuelle des universités, le professeur Moussa Baldé a rappelé les saccages perpétrés contre les universités, avant de revenir sur la reprise avec les cours en ligne  » les universités publiques (surtout l’UCAD et l’UASZ) ont été particulièrement victimes de violentes attaques le 1er juin 2023 occasionnant des dégâts matériels importants ce qui eut pour corollaire l’arrêt des cours en présentiel dans nos universités et la poursuite des enseignements en ligne. A l’UCAD et à l’UASZ, les cours en ligne ont été poursuivis et ont été effectués, à ce jour, à plus de 75%. Dans les autres universités, l’enseignement en présentiel a repris dès le début du mois de juillet » confie t-il, avant d’ajouter » À l’état actuel, à l’UCAD, le conseil académique a décidé de poursuivre les enseignements en ligne en attendant de réunir les conditions nécessaires pour une reprise sereine et paisible des enseignements en présentiel. Le recteur poursuit les échanges avec la communauté académique afin de trouver la meilleure approche permettant une reprise des enseignements en présentiel ».Il a par ailleurs insisté sur l’importance de l’enseignement en ligne et envisage d’accélérer la transformation digitale des universités pour une meilleure prise de ce dernier  » le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation a entrepris sous la coordination de la CINERI d’accélérer la transformation digitale des Universités et d’intensifier la dématérialisation des procédures. Car, nous sommes convaincus que l’enseignement en ligne ne doit plus être une solution conjoncturelle mais plutôt une solution structurelle pour mettre de faire face à la croissance de la population estudiantine. C’est dans ce sens qu’il est envisagé de mettre en place un dispositif bi-modal en initiant un projet national d’enseignement numérique à côté de l’enseignement en présentiel » annonce t-il.

A .BA