BOYCOTTÉ PRESQUE PAR TOUS: Macky se perd dans son «monologue »

Le dialogue convoqué par le chef de l’Etat s’est tenu ce lundi 26 février 2024 au CICAD à Diamniadio. Avec la présence d’une certaine classe politico-religieuse, le Président Macky Sall a finalement instauré les concertations nationales. Mais pour certains, c’était plutôt un monologue avec la présence des amis et alliés du pouvoir qui n’ont pas osé dire la vérité au Président sortant qui n’a qu’une seule alternative: fixer la date des élections.
Le Conseil Constitutionnel a tout clarifié avec ces dernières décisions, mais il semble que le président Macky veut régler les derniers détails de son départ avec une loi d’amnistie qu’il veut proposer à l’Assemblée nationale.

Une loi d’amnistie pour qui?

La grande question que tout le monde se pose est à qui va profiter la loi d’amnistie que veut faire voter le Président Macky Sall?
Parce qu’en ce qui concerne les évènements de mars 2021 à nos jours, les fauteurs des troubles ne sont toujours pas jugés et une enquête pour clarifier qui a tué les jeunes sénégalais lors de ces manifestations n’est toujours pas établie.
Donc, le pourquoi de cet empressement à vouloir coûte que coûte faire voter une loi d’amnistie pose problème à beaucoup de Sénégalais.

En tout cas, ce que le chef de l’Etat préconise de faire semble ne pas être cohérent dans la mesure où il est le gardien de la Constitution, il a le devoir de respecter la loi établie qui lui impose de respecter les décisions du Conseil Constitutionnel qui sont contraires à ce qui est en train de se passer. Une mascarade nationale qui ne fait que nous enfoncer dans les incertitudes avec une élection qui peut aller jusqu’au mois de Juin, c’est-à-dire bien au-delà du 02 avril.
Sur ce, deux commission vont voir le jour. Une commission pour fixer la date dirigée par le ministère de l’Interieur et une commission pour discuter de l’après 02 avril dirigée par le ministère de la Justice.
Un dialogue national pour discuter de questions politiques avec l’absence des 17 candidats retenus par le Conseil Constitutionnel a fini par être le monologue d’une fin de règne avec un souverain qui a du mal à quitter ses sujets ainsi que ses privilèges.