AIRES MARINES PROTÉGÉES: Vers l’intensification de la surveillance

Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, était ce jeudi à Saint-Louis, pour participer à la célébration de la Journée internationale de la biodiversité. Le thème de cette année, « Faites partie du plan », vise à sensibiliser la communauté internationale à l’importance cruciale de préserver la biodiversité face à des menaces de plus en plus diverses.

« Comme chaque année, le 22 mai marque la Journée internationale de la biodiversité. Cette journée a été instituée pour mieux sensibiliser la communauté internationale à l’importance de préserver la biodiversité. Les menaces sont multiformes et on assiste, de plus en plus, à une fragmentation des habitats, à l’apparition d’espèces invasives, à des pollutions multiples, à une exploitation à outrance des ressources naturelles et aux effets du changement climatique », a expliqué le ministre.

Pour Daouda Ngom, la préservation de la biodiversité est devenue une problématique mondiale, car tous ces facteurs contribuent à l’érosion de la biodiversité. « C’est dans ce cadre que nous sommes ici, dans le cadre du projet de renforcement de la coopération transfrontalière entre le Sénégal et la Mauritanie au niveau de la réserve transfrontalière du delta du Sénégal. Un écosystème partagé entre le Sénégal et la Mauritanie qui bénéficie d’un label international de réserve de biosphère entre les deux pays », a-t-il précisé.

Le ministre a également souligné la gestion collaborative de cet écosystème. La direction du parc national du Diawling en Mauritanie et la Direction des parcs nationaux du Sénégal travaillent de concert pour la gestion des aires protégées. En marge de la célébration de la Journée de la biodiversité, les deux pays renforcent leur coopération, car ils partagent des ressources naturelles communes.

« Les frontières sont politiques, mais ne sont pas écologiques », a rappelé Daouda Ngom, soulignant que les espèces comme les pélicans ne se soucient pas des frontières politiques », a assuré le ministre.

Daouda Ngom a salué la présence de la délégation mauritanienne et a rappelé les efforts et engagements du Sénégal en matière de préservation de la biodiversité. Le Sénégal possède un vaste réseau d’aires protégées comprenant six parcs nationaux, 213 forêts classées et des réserves naturelles avec des statuts internationaux, ainsi que cinq réserves de biosphère dont une partagée avec la Mauritanie. Le ministre a également évoqué le réseau des aires marines protégées, qui compte 17 sites.

Concernant la surveillance et la protection des aires marines protégées, Daouda Ngom a affirmé la volonté de renforcer ce réseau et d’intensifier la surveillance de ces sites. « Créer un site est une chose, mais le gérer et assurer sa fonctionnalité en est une autre », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la gestion effective des parcs, réserves et forêts classées.