Sénégal : un Complot supposé cacherait-il un autre  contre la République, ses institutions et la Démocratie ?

 Au Sénégal,  comme partout en Afrique l’on assiste à une maturation politique et une éclosion culturelle, multiforme,  favorisée par  les nouvelles technologies de l’information et de la  communication, la libre circulation des biens et des personnes. 

Ainsi le besoin de changement des paradigmes de gouvernance est devenu  prégnant  pour nepas dire une  urgence, se manifestant  sous formes  de crises socio-politiques qui peuvent déboucher à  des conférences nationales ou des Assises nationales. Même si par endroit comme ici au Sénégal, ces larges concertations nationales ont permis  des changements, la stabilité des Etats et la consolidation du processus démocratique à la base de ces changements ,  ne sont pas définitivement acquis, du fait de la survivance des clivages, des ambitions inassouvies ou des surenchères.  Ceci explique   la vivacité des rivalités,  voir des intrigues, occasionnant, troubles sociaux et traumatismes collatéraux.

Alors dans ce tumulte socio-politique qui traverse  la plupart des Etats en Afrique,  quand  un diagnostic populaire, global,  inclusif de la situation du pays est fait, les maux,  les problèmes sont identifiés, une déclinaison politique des voies et moyens  pour y remédier, arrêtée de manière consensuelle, dont celle délicate de la dévolution du pouvoir dans la paix et la sauvegarde des acquis,  le respect  des lois et règlements, de l’ordre Républicain,  quelque puisse être par ailleurs, leur imperfection du moment,  quiconque  en démocratie  emprunterait une autre voie pour se mettre non seulement  au travers d’une telle  dynamique, mais utiliserait , un discours subversif et violent,  adopterait  des attitudes et comportements insurrectionnels,  des méthodes et des armes non conventionnelles (agressions et saccages), ne saurait  porter un autre sobriquet que celui de comploteur.

Le complot n’est donc rien d’autre que  cette volonté affichée d’arrêter  ou de changer le cours  normal des choses avant terme soit de manière voilée et sournoise ou de manière brutale, violente et de manière non concertée, ^prétendant » apporter « autre chose »  Au regard de ces deux stratégies étrangères à la Démocratie, l’on peut affirmer sans risque de se tromper que depuis 2012,  avec l’avènement Du président Sall à la tête de la magistrature Suprême, avènement qui a occasionné beaucoup de frustrations,  de rancoeurs,  de déceptions mais aussi susciter envies et émulations au niveau de jeunes loups politiques,  que l’Etat est piégé depuis, et la conquête du pouvoir est devenue  le seul enjeu national, enjeu relevé avec les nouvelles découvertes de ressources naturelles importantes. Depuis 2012 subit les assauts permanents sous des formes plus ou  moins classiques, depuis  les hommes politiques ne ferment plus l’œil face aux talents politiques, mais surtout de bâtisseur, au leadership de celui qui est aujourd’hui aux commandes, qui leur a fait voir des vertes et pas mûres mais avec la manière. 

Dés lors  tous ces opposants et émules  font feu de tous bois dans le discours (violences verbales, intoxications, diffamations, appels à résistance, défiances etc…)  comme dans les actes (violations d’interdits, refus de dialogue, refus d’obtempérer,  désacralisation des institutions politiques, judiciaires, religieuses, militaires et sécuritaires)  la rue étant considérée  comme l’arme privilégiée de déstabilisation  aux fins de soulever mécontents, désoeuvrés, parias  et de provoquer un hypothétique changement aventurier.

C’est pourquoi tout projet de société bâti sous cette forme de conquête du  pouvoir sur la tête de la grande majorité ctoyenne silencieuse, en dehors de toutes les règles conventionnelles, est assimilable à un complot ourdi contre la République et la DémocratieCe complot est d’autant plus avéré qu’il prend aujourdhui des formes inadmissibles en république avec des saccages de biens publics et privés, d’incendies  volontaires de domiciles, d’édifices publics, de  fabrication de coktails molotov,  d’attaques de brigades  de Forces de Défense et de Sécurité (évènements de 2021),  d’agressions physiques etc.

Il faut ajouter  à ces scènes macabres  et chaotiques, l’approche  sournoise et cachée, révélée par l’évolution des évènements : Celle-ci révèle un maillage insoupçonné du « projet alternatif ».  Le de gré d’infiltration stratégique  à la fois dans l’administration que  dans  certaines strates de la société (jeunes, milieu religieux),  dans les réseaux sociaux,   l’étendue  des tentacules et du système de camouflage qui a touché pas mal de sphères de la société  comme l’Education,  la presse  avec des journalistes et chroniquers  et animateurs radio, Télés, politiciens encagoulés,  dans le milieu universitaire où des Enseignants sous le label de l’université, monnayent la science et la sagesse, l’honnêteté intellectuelle, principaux   attributs de  leurs toges, contre d’hypothétiques dividendes politiques ou une notoriété publique  qu’on a pas pu avoir au sein de la communauté universitaire, au sein de la Société civile, sensée être le bouclier de la République et de la Démocratie, le défenseur des masses contre les dérives d’où qu’elles viennent, quand ils s’affichent avec l’opposition et rarement avec l’Etat sauf si elle est invitée à table, quand elle garde un silence coupable devant les actes gravissimes notés plus hauts  mais au contraire maugrée sur la réaction des forces de défense et de Sécurité, chargées du maintien de l’ordre pour nous tous,  condamne  la réaction justifiée de  l’Etat, s’apitoie  sur le sort des Auteurs de tels actes  répréhensibles pour en faire une monnaie  de singe au prés de leurs mentors étrangers. Non il faut arrêter sinon c’est la décente à l’enfer !

En démocratie il n’y aucun mal à ce qu’il yait une profusion de projets de Société mais ce qui ne saurait être admis ici est qu’on veuille l’implimenter par la tyrannie , l’intimidation, les menaces, le mépris des lois ; des institutions, des règles de jeu de la Démocratie.  C’est là un avant-goût d’une offre indigeste et qui malheureusement  trouve preneur au-delà  de jeunes mal avisés, d’adultes  néophytes politiques,  par des renards politiques désemparés, préoccupés seulement par la besace.

Aujourd’hui, il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’à la lumière des évènements, de leurs Développements  et à  l’analyse de la situation sociopolitique, qu’on cherche à créer,  à travers un  discours irrévérencieux, inflammatoire, provocateur et  séditieux,  une  posture de désobéissance et les actes posés  récemment par le leader d’ un certain projet  de société et  certains de ses souteneurs, l’on est en droit de se demander si  l’annonce d’un complot faisant suite à une Affaire purement civile et privée, ne cachait pas  un autre complot plus sérieux, mûri et savamment organisé,  déjà dévastateur ( nombre de morts et dégâts matériels), attentatoire à l’unité nationale,  à la cohésion sociale, à  l’intégrité territoriale et à la  paix civile, Non il faut arrêter, la géopolitique régionale et sous- régionale commande vigilance, conscience et  intelligence

En conclusion l’heure est grave et appelle au discernement, à la retenue et au ressaissement de tous, à la vigilance de tous les patriotes qui aiment  ce pays,  à leur mobilisation sans faille autour de ce que nous avons de commun et avons mis en place ensemble pour notre commun vouloir de vivre ensemble , selon des règles et procédures universelles et consensuelles : l’Etat et ses institutions. Notre existance en tant que Nation, dépend de leur robustesse.

Si je devais conseiller un  camarade, et ami que j’ai connu   courtois, toujours souriant, réfléchi et serviable que je  ne reconnais plus en politique, il a complètement perdu le sourire, porte d’entrée de tous les cœurs, je lui aurais demandé  amicalement et fraternellement de mettre la balle à terre puisqu’il taquine souvent le ballon, de supporter stoïquement ce qui lui arrive,  de se départir de toute idée de rapport de force, de laisser le temps au temps,  de permettre  à la sagesse de ce pays de démêler l’écheveau dans ;lequel il s’est embobiné,  comme cela a toujours été le cas  dans toutes  les brouilles politiques de ce pays de  l’indépendance à nos jours.  Toute autre issue est suicidaire. Il me reconnaîtra à la signature de ce post.

Ö Sages de ce pays,  levons-nous, n’abdiquons pas ! 

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 Waly Ndiaye,  cadre Bennoo bookh yaakhaar,  Professeur  à la Retraite

Syndicaliste,  membre Fondateur Sudes, Membre fondateur Csa,  membre fondateur du Comité national du Dialogue social de venu Haut Conseil, co rédacteur des chartes, les organisant 

Ancien conseiller Technique Ministère de la Fonction publique, du Travail et des relations avec les Institutions,  Co-Rédacteur du  pacte de stabilté sociale entre Gouvernements et Centrales syndicales

Ancien  membre du Secrétariat, du Bureau et du Comité Central  du PIT- Sénégal

 OFFICIER de l’Orde national du Mérite, Chevalier de l’Ordre National du Lion