Pour cette année 2023, la fête de la Tabaski prévue au 29 juin, risque d’être catastrophique pour les chefs de famille.
En raison des tensions politiques que subit la capitale, beaucoup d’éleveurs ne risqueront pas de transporter leur bétail vers Dakar.
Le président des conseillers nationaux de la maison des éleveurs Ismaïla Sow expliquait sur les ondes de la RFM que ce qui s’était passé lors des manifestations avec les saccages et autres a créé un climat de psychose qui fait que acheminer ses moutons vers Dakar est très risqué du point de vue sécuritaire.
Et le constat est que d’ores et déjà les rues de Dakar sont vides. Point de stationnement de moutons, comme on avait l’habitude de le voir.
Malgré la décision des politiques de surseoir la tension jusqu’après la fête, les éleveurs, quant à eux, restent dans le pessimisme avec les scènes de braquage qu’on a vues lors des récentes manifestations.
Donc, beaucoup de Dakarois devront se déplacer vers les régions pour s’approvisionner en moutons.
Toutefois, il y a les éleveurs de Dakar, ces jeunes qui s’investissent dans le business du mouton. Ils proposent des moutons à des prix trop chers pour le sénégalais moyen. Des prix allant de 200 000 francs à 1 000 000 de francs CFA, c’est ce qu’ils mettent à la disposition des Dakarois qui pour la plupart sont confrontés aux problèmes du loyer.
Sur ce, à moins de faire le déplacement vers les régions, beaucoup de chefs de familles risquent de fêter la Tabaski sans moutons à leur disposition du fait de la rareté et de la cherté du bélier.
Abdourahmane SY