CANDIDATURE DE BBY EN 2024 : SE SOUVENIR DE LA BELLE DYNAMIQUE DE 2019

Par Mamadou Ndione Économiste Écrivain Maire de Diass

Quant au soir du 25 février 2019, le Président Macky Sall gagnait l’élection présidentielle au premier tour avec un score de plus 58%, la machine BBY était en plein régime. Ce même plein régime est une exigence pour chaque responsable et militant pour la perpétuation du PSE. C’est pourquoi, il faut en toute ambition et humilité savoir raison garder et redescendre sur terre afin d’éviter un vain combat fratricide. Pour rappel, en 2019, sur dix (10) régions, le Président Macky Sall avait obtenu la majorité absolue dont six (6) allant de 70% à plus de 93% et quatre (4) autres avec des scores compris entre 55% et 69%. Dans la perspective de 2024, quelle candidature et quel dispositif mettre en place pour rester sur cette tendance lourde ? Toujours lors de l’élection présidentielle de 2019, au niveau des deux (2) régions de Thiès et Dakar, le Président Macky Sall était devant ses concurrents avec des scores respectifs de 49,73% et 48,92%. Quelle candidature en 2024 pour créer l’émotion et l’organisation capables de garantir un large triomphe de BBY dans ces deux régions clefs ? Les résultats des dernières élections législatives et locales dans ces régions clefs devraient pousser à plus d’introspection d’abord à faire par les prétendants à la candidature. Il faudra non seulement ne pas perdre dans ces régions en 2024, mais mieux, il faudra y réaliser des scores décisifs pour le décompte final. Le gap pour atteindre la majorité absolue au niveau de ces deux régions était d’à peine quatorze mille (14 000) voix en 2019. Quelle candidature et quelle organisation pour rééditer cette tendance décisive. Pour comprendre l’immense travail fait en 2019 par le candidat Président Macky Sall et la machine BBY, il faut se souvenir qu’il a fallu uniquement le surplus de majorité absolue de la région de Kaffrine (37 000 voix) pour résorber le gap de majorité absolue de Thiès et Dakar. Quel candidat pour créer la même dynamique ? Le candidat Président Macky avait eu à Diourbel et Ziguinchor ses plus bas scores avec respectivement 38,72% et 40,21%. Dans ces deux régions, il s’était classé deuxième. Le gap pour atteindre la majorité absolue dans ces deux régions était de moins cinquante-cinq mille (55 000) voix que le score obtenu rien que dans la région de Kaolack avait permis d’absorber avec un écart positif de plus de 56 000 voix. Au niveau de la Diaspora, le score du candidat Macky Sall classé premier était de 49,73% correspondant à un léger gap qui a été comblé facilement par les résultats des autres régions. Au total, le candidat Macky Sall qui avait devancé son suivant immédiat de plus de 1 600 000 voix et le troisième de plus de 1800 000 voix avait bien travaillé autour d’un bloc homogène avec une organisation performante bâtie d’abord sur le socle de la franche camaraderie. Pour mesurer l’immensité du travail à faire d’ici 2024, il faut savoir que le candidat Président Macky Sall en 2019 avait devancé le score cumulé de tous ses concurrents de plus de 720 000 voix. C’est dire qu’en 2024, la victoire du candidat de BBY dépendra de trois leviers importants que sont : l’engagement du Président Macky, l’image que le candidat choisi aura vis-à-vis de l’opinion notamment la frange jeune et de l’unité de toutes les identités remarquables et forces vives de la coalitions. A ces trois leviers, il faudra une organisation proactive qui place l’électeur au centre. Si BBY veut rester au pouvoir, il faut taire les querelles crypto personnelles et la démesure des ambitions afin d’aller avec vigueur dans le sens de l’histoire par un comportement unitaire rassurant pour l’électeur qui, en réalité est l’unique arbitre. Quel sera la perception que l’électeur aura de notre candidat ? Cette question aussi n’est pas négligeable. Du comportement unitaire dépendra largement cette perception. Il est à parier que le sens de « l’humilité ambitieuse » l’emportera chez les prétendants qui ne doivent pas confondre leadership local et élection présidentielle. Il est possible en lucidité d’allier ambition et humilité sans que l’une ne dévore l’autre. En 2024, ce qui pourrait rassurer le plus, c’est la belle équipe autour d’un candidat et un bloc de choc pour décloisonner le débat à inscrire sur les tablettes des enjeux socioéconomiques. Il faudra en plus du bilan parler perspectives et changement de paradigme dû aux immenses ressources petro gazières. BBY a les ressources humaines pour gagner. Il faudra simplement et amplement plus de cohésion et largement moins de combats et comportement inutilement fratricides. Il faudra surtout une forte implication du leadership jeune dont regorge la coalition. Il faudra cicatriser les déchirures et s’armer de cette résilience sublime qui fait oublier soi-même pour ne voir que le devenir du Sénégal qui est dans une ceinture de feu avec hélas des nouvelles « désillusions africaines » de certains nouveaux dirigeants qui peinent à lutter contre le terrorisme dans leur propres pays tout en bombant le torse du héros. Notre pays qui est dans la lucidité n’est pas sur cette scène populiste et sans lendemains. Le Sénégal a l’obligation de rester cette Nation que nous aimons et BBY est un bel outil garant de ce legs d’unité, de cohésions et de stabilité. Le candidat de BBY, au vu des résultats de 2019, devra mesurer l’immense travail à faire pour engager tout le monde comme cela a été le cas en 2019 dans chaque région, département, commune, quartier, village et hameau.

Mamadou Ndione Économiste, Écrivain, Maire de Diass