Sérigne Mboup le PDG de CCBM déplore l’état du marché Boucotte-Ziguinchor et plaide pour le retour des bateaux

Il était à Ziguinchor ce week-end, pour apporter sa compassion aux commerçants sinistrés lors de l’incendie du marché Boucotte de Ziguinchor. Mais aussi leur octroyer une enveloppe d’un million de FCFA. Monsieur Sérigne Mboup a saisi l’opportunité pour déplorer l’état dudit marché, et plaider pour sa construction en hauteur. Et également pour le retour des bateaux pour le désenclavement de la Casamance. »Personne ne doit laisser un marché à lui-même. Parce que si on voit les revenus que l’Etat gagné dans ce marché par jour, surtout un marché aussi important que le marché Boucotte. Un tel marché où les chiffres d’affaires peuvent tourner autour d’un milliard. Si on prends moyennement, je ne parle même pas des droits de douane, l’Etat a un chiffre d’affaire de 20%. Donc on dit que le marché Boucotte peut fournir 200 millions par jour, on doit dépasser ce stade du marché Boucotte. Et c’est ce que j’ai toujours dénoncé parce que lorsque je faisais Touba-Sandaga en 1996, les gens disaient qu’il n’y a pas de marché à étage. Mais la localité progresse et que tout le monde converge vers le marché et que le marché ne peut pas évoluer de cette manière donc on doit l’élever en hauteur » a plaidé le maire de Kaolack. Il poursuit : » C’est ce que j’ai fait en 1997 donc quand je serais à la tête de ce pays, on ne dira plus qu’un marché a brûlé plusieurs fois. Et si tel est le cas on va assurer pour éviter des frustrations. Mais nous remercions l’Etat pour l’aide qu’il a apportée, c’est bien mais l’argent là peut être réinvesti chez les gens en retour. Mais régler aussi ne veut pas dire prendre un marché, demander aux gens de sortir parce qu’on veut construire. On peut organiser un marché, le construire petit à petit parce que les professionnels sont là pour des transformations. Je ne suis pas de ceux qui disent qu’on construit des marchés et fassent sortir des gens. Non on peut construire en laissant les gens travailler dans les marchés » a t-il lâché. Parlant du retour des bateaux pour le désenclavement de la Casamance, il martèle : »La Casamance est riche, tout ce existe ici et qui a poussé tout le monde à y converger. Si on change, on évolue le pays deviendra la Suisse de l’Afrique. Je suis entrain de beaucoup travailler pour le bateau en silence. Lorsqu’il a eu un problème pour la première fois, beaucoup de sénégalais ont été interpellés mais ils n’ont pas osé. C’est moi-même qui l’est engagé avec Ali Ndiaye avant qu’on le mette en marche. Même depuis son arrêt j’ai fait beaucoup de choses et je suis même apparu à la télé pour dire que le bateau doit fonctionner pour soulager et je pense qu’ils vont le faire. Je vais aller au port pour faire un plaidoyer, je n’y gagné rien mais j’ai plus d’actionnaires numéro 1 parce qu’il n’y a pas de bénéfice. Parce qu’il est subventionné par l’Etat, le tarif était à 10.000FCFA et on a tout fait l’Etat l’a ramené à 5.000FCFA j’en fais partie. Je fais partie également de ceux qui se sont battus pour l’arrivée d’un second bateau. Ces bateaux ont été faits en Corée par Samsung donc j’en fais partie » a t-il dit devant le parterre de commerçants sinistrés venus l’écouter ». Ibrahima GOUDIABY