Manifestants reprimés, Presse embastillée, Leaders politiques aux abonnés absents: Fin de règne de tous les maux !

Ce vendredi 9 février va donner une mesure de la force de la contestation contre la décision du président Macky Sall de repousser la présidentielle jusqu’au 15 décembre 2024 soit 10 mois de plus.

Les Sénégalais ont commencé à se mobiliser ce vendredi 9 février contre le report de la présidentielle au cours d’une journée test du rapport de force entre le pouvoir du président Macky Sall, la société civile et l’opposition. Des heurts ont éclaté entre des forces de sécurité tirant du gaz lacrymogène et des groupes de jeunes cherchant à se rassembler près de la place de la Nation à Dakar, après l’annonce récente du report de la présidentielle par le président sénégalais Macky Sall. De petits groupes mobiles dans les rues adjacentes tentent de se rapprocher en lançant des cailloux, mais ils sont tenus à distance par des policiers en tenue anti-émeute. Tous les accès à la place sont fermés.

Une mesure qui va soulever une indignation largement partagée sur les réseaux sociaux. L’opposition crie au coup « d’Etat Constitutionnel ». Elle soupçonne une manigance pour éviter la défaite du candidat du camp présidentiel, voire pour maintenir le président Macky Sall à la tête du pays encore plusieurs années.Les tentatives de rassemblements ont été systématiquement dispersés dans tout le pays. Dans le nord du pays par exemple, dans la grande ville de Saint-Louis, des affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants dans plusieurs quartiers de la ville qui ont échangé gaz lacrymogène et jets de projectiles.Un jeune homme a perdu la vie en marge de ces heurts.

Il s’agit d’un étudiant à l’université Gaston Berger. Sa mort a été confirmée par une source universitaire.Selon le club de géographie de l’université, il s’agirait d’Alpha Yoro Tounkara qui étudiait en deuxième année de licence dans cette discipline.Une journaliste de Seneweb arrêtée, un autre de L’Enquête brutalisé, La voiture PDG de l’Evidence Quotidien brulée.La journaliste de Seneweb, Absa Hanne, a été arrêtée brutalement par des forces de l’ordre à Colobane, alors qu’elle assurait la couverture médiatique de la manifestation de l’opposition et d’organisations de la société civile contre le report de l’élection.

Elle a a été détenue pendant plus de trente minutes dans un véhicule de police, où elle dit avoir reçu des coups de pied avant de perdre connaissance. Conduite à l’hôpital militaire de Ouakam par les équipes de Seneweb, elle a repris connaissance.Un autre de L’Enquête Mor Amar a été brutalisé. Il faut préciser qu’il avait porté un gilet de presse et détenait par devers lui sa carte de Presse. Une équipe de Leral Groupe, a également subi la furie d’agents excités qui poussé l’excès de violence jusqu’àdétruire leur matérielLa presse continue de subir la furie des manifestations.

Papa Samba Sène, Directeur Général du journal « L’Évidence » vient, lui aussi, de payer les frais de la colère des anti-report. Sa voiture 4/4 de marque Hyundai a été complètement calcinée dans l’Avenue Bourguiba. Une agression de plus sur la liberté de la presse.Sur ces entrefaites, Le Synpics – Syndicat Professionnels Information Communication Sénégal s’attend à ce qu’il soit mis en branle dans les meilleurs délais, une enquête prevotale afin de mettre ces éléments à la disposition de la justice pour lesexactions commises et que rien ne saurait justifier. L’impératif qui est le leur, de veiller sur l’ordre public et de le maintenir, ne saurait justifier aucune violation flagrante des droits des Hommes et femmes des Médias qui ne font que leur travail.

Un fait est à noter aucun des leaders politiques qui avaient crier sur tous les toits pour appeler les jeunes à manifester n’ont malheureusement mis les pieds sur le théâtre des opérations. Relançant le débat comme quoi les politiques ne sont là que pour leurs intérêts….