IBRAHIMA DJITTE SPÉCIALISTE EN GOUVERNANCE: « Pourquoi doit-on renforcer la territorialisation de la société civile sénégalaise »

Ancien maire de la commune de Diodoubou, département Goudomp, Ibrahima Djitte invite le nouveau gouvernement à faire de l’intégration des territoires le socle du changement systémique tant attendu par les Sénégalais. Le spécialiste en gouvernance et politique, à travers ce qu’il appelle la territorialisation de la société civile sénégalaise, précise que le gouvernement actuel doit faire de l’intégration des territoires le noyau de la gouvernance qui doit mener le Sénégal vers l’émergence. Dans un texte détaillé, Ibrahima Djitte nous révèle pourquoi doit-on renforcer la territorialisation de la société civile sénégalaise 

Texte in extenso 

 » Pourquoi doit-on renforcer la territorialisation de la société civile sénégalaise?

Aujourd’hui l’élection du tandem Sonko-Diomaye, est venue nous conforter à l’idée que les sénégalais aspirent au changement. Changement profond, changement dans le comportement, changement dans le paradigme de gouvernance, mais l’intégration culturelle des coutumes du pays dans ce qui se fait et de là à prétendre au développement 

Ce type de changement se lit à travers l’élection référendaire organisée par le président sortant et gagnée par l’opposition à l’occurrence sonko Diomaye. Alors je pense qu’aujourd’hui le gouvernement Diomaye a tout intérêt à ne pas perdre de vue cette question patriotique. 

A la notion même de l’homosenegalensis et à la notion même de la culture sénégalaise dans la gouvernance moderne. Sur celà, il faudra rappeler au président Diomaye et à Sonko, d’être vigilant par rapport à cette attente des Sénégalais qui doit trouver un terrain favorable vis-à-vis des territoires, vis-à-vis de l’intégration de la gouvernance patriotique, l’objet du changement systémique. Ce changement tant prôné par Ousmane Sonko et sa bande sera effectif lorsque dans la gouvernance moderne ils parviennent à s’appuyer sur les territoires à travers les représentants territoriaux que moi j’appelle la société civile territorialisée du Sénégal.

Si celà est compris et accepté par nos gouvernants, il serait tout à fait loisir de penser à renforcer le ministère des collectivités territoriales et de l’urbanisme pour qu’il soit présent dans toutes les communes du Sénégal à travers les uces et les coutumes, les pratiques jadis relevant de nos ancêtres qui fondent même le socle de l’humanité sénégalais, tant sur le plan de l’acceptation de soi que sur le plan de l’acceptation de l’autre, d’où dénomination terrangua.
Terrangua n’a rien à avoir avec la naïveté dont on veut nous faire croire. Vous vous rappelez bien que le débat actuel au tour de la rencontre de l’université cheikh Anta Diop, qui a vu la participation d’un des bras valides de l’anti système français en France Mélenchon, avec la France insoumise, il s’est soulevé le débat sur les LGBT. Sujet éminemment tabou mais qui doit faire l’objet de discussions.

Loisir stratégique pour le PM d’éviter ce sujet au temple du savoir. Cependant comme le politique n’est jamais prévisible, il aurait pu s’appuyer sur ce que le Sénégal a de plus cher et ce fait le Sénégal. C’est à dire malgré notre terranga, nous n’abandonnerons jamais notre culture, notre vision, notre religion, notre vie en société qui est fondé sur la tolérance mais qui est fondé sur la préservation de ce qui notre humanité, le respect de l’humain.
Les actes jugés contre nature comme l’homosexualité en tant que tel ne seraient être admis dans ce pays sous l’angle de la légalité même si on sait que ma tolérance vis à vis de cette pratique qui relève quelques fois de la nature humaine est toujours acceptée dans ce pays , parce qu’y est jamais arrivé que des gens ont connu de la chasse aux sorcières vis à vis des gens qui sont dans ce dilemme. Parce que c’est l’effet de la nature qui serait à la base de ce comportement de certaines personnes même si de plus en plus, nous avons constaté que pour des questions économiques, de gloire de pouvoir, de richesse ; des personnes de la jeunesse inconsciente et des personnes inconscientes s’adonnent à une telle pratique, sans pour autant mesurer les conséquences, tant sur le plan sociétal que sur le plan environnemental et sur le plan rapport humain.

Le débat soulevé me réconforte à l’idée qu’aujourd’hui, la notion de vivre par le territoire, la notion de développer, de changer le paradigme de gouvernance,
en changeant le système, doit passer forcément par l’admission de l’intégration des territoires au cœur même du système de gouvernance, tant prôné par le pouvoir en place. 

Là il y a un acquis, un acquis en terme institutionnel, j’allais parler des communes égales dignités parce que toutes les collectivités sont devenues communes malgré l’existence de quelques villes.

Il suffit simplement d’organiser des rencontres diagnostics, des échanges à travers tout ce grand territoire du Sénégal incarné par les élus locaux et les élus territoriaux, parachevés par les institutions dont d’aucun pensent qu’il faut dissoudre ou garder pour qu’en fin trouver les possibilités d’intégration des cultures et pratiques notamment référentielles, pour qu’il puisse prendre prendre part au changement systémique de la gouvernance. 
Tous ces mots, je pense que, nous devons observer l’état de grâce à l’endroit du gouvernement, parce que je le juge comme étant une obligation, un préalable pour trouver des issus heureux dans le domaine de la gouvernance et l’appropriation des Sénégalais par rapport à ce qu’on entend par le projet du nouveau pouvoir « 

A BA