Dans une société où le mensonge règne en maître, il est déplorable de constater la complicité des chroniqueurs partisans. Ces derniers, refusant catégoriquement de dire la vérité, deviennent les vecteurs d’une désinformation systématique. En déformant les contenus des journaux, la revue de presse alimentaire ne fait que renforcer cette dérive, trompant ainsi un public déjà vulnérable à la manipulation.
Les politiciens égoïstes et les guides religieux trompeurs ajoutent une couche supplémentaire de corruption morale à ce tableau sombre. Ces figures d’autorité, qui devraient incarner des valeurs d’intégrité et de vérité, se préoccupent avant tout de leurs intérêts personnels, détournant leur rôle pour mieux servir leurs propres agendas. Leur comportement ne fait qu’accentuer le sentiment de méfiance et de cynisme au sein de la population.
Dans ce pays des corrupteurs, les intellectuels, pourtant essentiels pour éclairer les débats et apporter une perspective critique, sont systématiquement minimisés. Leur voix est étouffée par celle des menteurs doublés d’insulteurs, qui, par leurs provocations, obtiennent l’audimat et monopolisent l’attention médiatique. Cette situation est symptomatique d’une société qui valorise le scandale au détriment de la réflexion, où l’audimat prime sur la qualité du discours.
Cette critique acerbe révèle une réalité inquiétante : celle d’un espace public où la vérité est reléguée au second plan, et où la manipulation devient la norme. Pour espérer un changement, il est impératif de promouvoir l’intégrité et de redonner la parole aux véritables penseurs, ceux qui cherchent à informer et à élever le débat public. La reconstruction d’une société fondée sur la vérité et le respect des faits est un défi urgent à relever.
Pape Made DIOUF
Enseignant
Artiste Rappeur