ENTRE TRANSITION SYSTÉMIQUE ET RARETÉ DE L’ARGENT… : C’est la galère partout !

Circulez dans les rues de Dakar: partout on voit des embouteillages monstres, un décor marqué par l’occupation foudroyante de tous les trottoirs et espaces publics par des moutons de diverses races.

Est-ce que Tabaski rime avec désordre et gâchis? Est-ce une recommandation divine?
Notre passé de ceddo refait surface. Hélas, à Bakka tabaskimania rime avec pagaille et ripaille. Regardez toute cette racaille qui circule à moto à Dakar et agresse impunément aux yeux de tonton policier qui a les yeux rivés sur les clandos. 

Pour la femme sénégalaise, la tabaski c’est le moment le plus beau de sa vie, entre habillement avec des tissus haut de gamme, perruques en cheveux naturels ( pas si naturels) chaussures de luxes, sac à mains de marque make-up au salon, ajoutez les faux cils, ongles, pédicure, manucure, lèvres roses, dépigmentation de la peau et j’en passe.
Pour les hommes, la tabaski est un marqueur social, un test pour montrer sa puissance ou son rang social. Même le mouton à sacrifier doit refléter la hiérarchie sociale, notre capacité à émerveiller notre entourage et nos voisins.
Décidément tabaskimania à 
Bakka n’a rien à voir avec le sacrifice d’Abraham si ce n’est pas le sacrifice du bélier.

Cheikh Ibrahima Diagne