SITUATION POLITIQUE DU PAYS: Les vérités d’Abdou Karim Fall

Membre de la coalition Yewwi Askan Wi, le président du parti Suxaali Sénégal condamne la dissolution du parti Pastef et trouve que les autorités pouvaient faire autrement que de dissoudre un parti, « un acte synonyme de recul démocratique ». Selon Abdou Karim Fall, dans les locaux de l’Evidence TV, l’État pouvait s’en limiter à sanctionner les responsables du parti sans pour autant aller jusqu’à la dissolutionde PASTEF. « Je trouve que la décision est précipitée, on pouvait attendre la fin des procédures. Pastef pouvait continuer d’exister et que l’État continue à corriger ses membres qui ont transgressé la loi. Mais dissoudre un parti dans dans une démocratie, c’est manquement démocratique », a t-il précisé. Revenant sur la situation actuelle du pays, Abdou Karim Fall estime qu’elle était prévisible. « La situation actuelle était prévisible, le climat était tendu et la violence a longuement durée sur la scène politique, du côté de l’opposition ainsi que du pouvoir. Et nous l’avons toujours dénoncé. Cependant je suis un peu surpris, si aujourd’hui je vois des attaques terroristes aux cocktails Molotov sur des bus occasionnant des décès », dénonce M. Fall. Selon lui, des mots comme « gatsa gatsa, combat mortel » sont à bannir de la politique. La politique, selon M. Fall, ce sont les idées. « J’ai toujours dit que la quête du pouvoir ne vaut pas de sacrifier toute une nation et semer la terreur et la violence », estime t-il. Se projetant en 2024, le président de Suxaali Sénégal avance que son parti sera de la course avec le candidat qu’il jugera nécessaire d’accompagner. Un candidat qui fera de la réforme de l’enseignement et de la formation sa priorité. « Aujourd’hui si on avait un bon système éducatif, basé sur la formation, on aurait pas à faire face aux problèmes de l’émigration clandestine », ajoute t-il, avant de préciser qu’il est contre la modification de l’article 29, car le statut de président est sacré et on ne doit pas permettre à n’importe qui de venir demain, avec tous les délits et se présenter comme candidat à la présidentielle.

A BA