Birane BOYE, Directeur Général de SERIC et Agro Boye Business, a exprimé sa satisfaction suite à la récente visite du ministre de l’Agriculture et de l’Élevage, ainsi que du ministre du Commerce et de l’Industrie. Dans son allocution, il a mis en lumière les défis auxquels le secteur de l’agrobusiness fait face, soulignant la nécessité d’une attention particulière de la part des autorités publiques.
« Nous nous réjouissons de la visite des ministres. C’est un moment opportun pour aborder des problématiques cruciales, en particulier celles qui touchent l’agrobusiness, un secteur clé pour la création d’emplois et la promotion socio-économique du pays », a-t-il déclaré.
M. BOYE a mis en exergue un problème majeur pour les producteurs d’oignons, celui de l’importation massive du produit étranger qui pourrait nuire aux récoltes locales. Il a rappelé qu’en 2024, l’État avait permis l’importation d’oignon en fin juin-début juillet, une période où 70 000 tonnes d’oignons étaient déjà disponibles sur le territoire national. Cette décision avait créé une concurrence déloyale, et le secteur local avait souffert de la baisse de la demande pour l’oignon local, un scénario que les producteurs souhaitent éviter cette année.
« Nous craignons de connaître la même mésaventure que l’année dernière », a insisté Birane BOYE. Selon lui, un lobby d’importateurs manipule les autorités et les chiffres pour induire la peur et provoquer l’ouverture des frontières aux oignons étrangers, malgré la disponibilité du produit local.
Dans un appel solennel, M. BOYE a demandé au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, ainsi qu’au Premier ministre, Ousmane Sonko, de prêter une attention particulière aux difficultés rencontrées par les acteurs de l’agrobusiness. Il a insisté sur le fait que les intérêts de petits groupes ne doivent pas primer sur les investissements massifs réalisés par les producteurs locaux qui œuvrent pour l’autosuffisance alimentaire et la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes.
« Nous avons perdu des millions, et d’autres investisseurs ont perdu des milliards à cause de cette situation », a révélé M. BOYE, qui a estimé ses pertes à 600 millions de francs CFA l’année dernière. « Dans un contexte économique difficile, il est crucial que les investisseurs qui paient des taxes à hauteur de milliards soient traités avec respect et considération, sinon nous risquons tous de tomber en banqueroute. »
Birane BOYE a réaffirmé l’importance de l’agrobusiness pour l’économie nationale, notamment en matière d’emplois, de développement économique et de sécurité alimentaire. Il a encouragé les autorités à soutenir les producteurs locaux afin de garantir un avenir prospère pour le secteur et pour le pays tout entier.
M. Ndiaye